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Shell liquide une filiale algérienne

par Salem Ferdi

Tout comme dans une vingtaine de pays africains où il se désengage de l'aval, Shell a annoncé la dissolution de son entreprise algérienne spécialisée dans la distribution.

Le géant anglo-néerlandais Shell a décidé de dissoudre sa filiale algérienne spécialisée dans la distribution de ses produits parapétroliers. Un opérateur local dont l'identité n'a pas été révélée sera en charge de la distribution des produits Shell. L'entreprise Shell Marketing Algeria est entre les mains d'un liquidateur.

 La nouvelle n'a rien d'une surprise. Le groupe anglo-néerlandais précise lui-même que la liquidation de Shell Marketing Algeria entre dans «le cadre de la stratégie aval du groupe Shell notamment sur le continent africain». Le désengagement n'a pas un grand impact en Algérie où il ne concerne qu'une petite entreprise dont l'effectif ne dépasse pas la quarantaine de personnes. Ce n'est pas le cas dans la vingtaine de pays africains dont le Maroc et la Tunisie où la compagnie dispose de réseaux de distribution importants. Shell avait annoncé, au début de l'année, son désengagement du continent africain en cédant ses activités aval. La démarche avait même commencé à partir de 2008. Shell délaissait le segment distribution et raffinage en Afrique et entendait se concentrer sur ses activités les plus rentables à savoir l'exploration et la production.

L'impact sur l'Algérie paraît insignifiant contrairement au Maroc où Shell dispose d'un vaste réseau de stations-service. En juin dernier, Royal Dutch Shell a annoncé son retrait du marché tunisien où sa présence remonte à 1928. Les actifs de Shell en Tunisie (parcs, matériel, camions, dépôts, etc.) sont estimés à environ 140 millions de dollars. Le groupe anglo-néerlandais se désengage au final de 21 pays d'Afrique dont les pays maghrébins. Shell ne devrait rester présent qu'en Afrique du Sud qui représente 50% de ses activités. Il faut préciser que le désengagement ne concerne pas seulement l'Afrique. Le groupe s'est également désengagé de plusieurs pays dont l'Allemagne, la Grèce, la Nouvelle-Zélande et la Suède.