Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Evangélisation: Ghlamallah et la main étrangère

par Amine L.

Le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, M. Bouabdellah Ghlamallah, a qualifié, hier, sur les ondes de la chaîne 3 de la radio nationale, les conditions de prise en charge des hadjis lors de la saison du Hadj 2010 d' «acceptables». «Je ne dis pas que le transport, l'hébergement et l'accueil des hadjis ont été assurés dans de très bonnes conditions mais la prise en charge a été acceptable», a-t-il affirmé. «Que ce soit dans les aéroports de Médine ou de Djeddah, les hadjis ont été bien accueillis», a estimé Ghlamllah.

 Le ministre a toutefois reconnu quelques problèmes rencontrés par les pèlerins à Mina, où il a avoué qu' «il n'y avait pas assez de tentes pour tout le monde». «Le problème s'est posé lors de la Wakfa de Arafat car ce n'était pas facile. Il y a 11 bureaux et dans chaque bureau il y a 9 à 10 membres de la mission. Les bus ne sont arrivés en retard que dans un seul bureau pour le départ vers Arafat. Ce problème s'est posé chaque année», a-t-il expliqué. Il est à rappeler que l'Algérie a eu un quota de 36.000 hadjis lors de la dernière saison du hadj. Deux agences publiques (l'Office national de tourisme (ONT) et le Touring Club) ont transporté chacune 7.000 hadjis. Le ministre trouve ce nombre «au-delà des capacités de prise en charge de ces deux agences». Le ministre avait fait part de 22 décès parmi les hadjis dont 5 issus de la communauté nationale établie à l'étranger.

 Beaucoup de hadjis n'ont pas caché leur mécontentement sur les conditions de leur séjour dans les Lieux saints. Ils ont notamment pointé du doigt la mission nationale du hadj chargée d'assurer un meilleur séjour aux hadjis. Le calvaire des pèlerins a été vécu à Minan, Arafat et Mouzdalifa. Les membres de la baâtha (la mission du hadj) ont essuyé des critiques acerbes de la part de beaucoup de hadjis. Le point le plus sombre de leur séjour était Minan où les hadjis racontent qu'ils se sont entassés sous des tentes très étriquées. «Ils étaient à plus de 100 personnes sous une tente», reconnaît Ghlamallah qui s'est déplacé à La Mecque pour effectuer son pèlerinage. «Une commission va présenter son propre rapport. Nous allons corriger les lacunes et nous allons améliorer la prise en charge l'année prochaine», promet le ministre.

 Par ailleurs, concernant l'évangélisation, le ministre a affirmé que ce phénomène relève d'une attitude de récupération politicienne souvent orchestrée par certains partis activant en Occident. «Ils veulent créer des minorités pour intervenir», a-t-il considéré. Concernant les événements de la mosquée d'Aghrib (Tizi Ouzou), le ministre a affirmé que «dire que telle mosquée n'est pas conforme relève du fanatisme». Le ministre dit avoir «envoyé des émissaires pour appeler les deux parties en conflit à la réconciliation» et écarte «toute thèse de récupération politique». Enfin, répondant à une question sur les affaires des non jeûneurs dans plusieurs villes du pays, le ministre a déclaré que «tout un chacun est libre de jeûner ou pas, mais il ne faut pas rompre le jeûne en public».