|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Dans le cadre de son programme annuel portant
sujétion de service public, la chambre de pêche de Ghazaouet a co-organisé,
avec les services locaux du Service national des gardes-côtes, ainsi que de
l'Agence nationale de la radionavigation maritime, des rencontres les 29 et 30
novembre afin de vulgariser l'utilisation des équipements modernes d'alerte de
détresse à bord des navires de pêche au profit des marins pêcheurs.
L'objectif du programme, nous dira M. Fliti Khaled, directeur de la chambre de pêche, vise principalement à fournir les éléments d'information aux marins pêcheurs afin de leur permettre d'utiliser l'équipement des stations radioélectriques utilisant les fréquences et techniques du Système mondial de détresse et de sécurité en mer (SMDSM). «Il vise également à les sensibiliser aux bonnes pratiques d'utilisation de l'ensemble des ressources de bord. L'utilisation constante de procédures saines et convenables aidera à s'assurer non seulement de la sauvegarde du navire, de son personnel et des prises de poisson, mais aussi de la protection de l'environnement», soulignera-t-il. Les participants à ce programme, représentants de l'Agence nationale de la radionavigation maritime, représentants de la firme japonaise Furino et ceux de l'EFTPA-Bénisaf ont présenté des communications sur le Système mondial de détresse et de sécurité maritime (SMDSM), les aspects réglementaires en relation, les procédures de communication sur la radio numérique, la communication de détresse, d'urgence, de sécurité, de routine, ainsi que les conventions internationales relatives aux recherches et sauvetages en mer ratifiées par l'Algérie. Les journées ont servi à projeter des documentaires, à présenter des matériels spécifiques (radiobalise, VHF analogique, VHF numérique?) et à distribuer de la documentation. «Le Système mondial de détresse et de sécurité en mer (SMDSM) a été conçu par l'Organisation maritime internationale (OMI) et mis en place grâce à des amendements apportés en octobre 1988 à la Convention internationale de 1974 pour la sauvegarde de la vie humaine en mer (SOLAS)», dira M. Brahim Boulayoun, directeur central au niveau de l'ANRM, expliquant que «faisant appel à des techniques de pointe, ce système a entraîné l'élimination progressive de la radiotélégraphie qui est à la base du système de communication de détresse en mer utilisé depuis le début du siècle». Lors de son intervention, M. Mourad Rabhallah, chef de département ANRM-Alger, avertira l'assistance sur «l'importance du trafic que connaît cette zone se trouvant à la porte de Gibraltar, qui fait d'elle une région sensible très exposée aux évènements maritimes, d'où la nécessité d'une meilleure application des mesures relatives au lancement des alertes de détresse en matière de radiobalise et VHF de type ASN». Commentant un documentaire illustrant une situation d'urgence, le représentant de l'EFTPA-Béni-Saf abordera le sujet de la communication en mer, déclarant que «pouvoir communiquer en mer, c'est assurer la sécurité de son navire et de son équipage en cas de détresse et d'urgence. C'est aussi pouvoir venir au secours d'autres navires. Posséder une radio VHF-ASN permet d'appeler facilement et gratuitement les secours (CROSS), de constater les autorités portuaires, de communiquer entre navires ou encore de recevoir les bulletins météo». Bien qu'affichant de l'intérêt par rapport aux programmes et équipements de navigation présentés par les représentants de Furino, les amateurs présents à ce programme regretteront l'inexistence d'établissement de formation spécialisée tel celui de Béni-Saf. Ils signaleront également la non-disponibilité des équipements, matériels et pièces de rechange sur le marché ainsi que leurs prix jugés exorbitants. De jeunes pêcheurs diront qu'ils sont d'accord avec les moyens de sécurité, mais il faut aussi parler de la santé du marin, des maladies professionnelles, des périodes de repos, des soins à bord, de l'hébergement correct et d'une alimentation suffisante». |
|