Le déplorable état du réseau routier de la daïra de Aïn El Turck a été,
hier, à l'origine de moult désagréments pour la circulation automobile et
piétonnière. Les averses automnales, qui se sont abattues ces dernières heures,
ont une fois de plus mis à nu les multiples carences et notamment le flagrant
laisser-aller concernant la réfection des routes. Le sempiternel problème des
axes routiers et des carrefours inondés, ainsi que les énormes nids-de-poule,
véritables pièges tapissant la grande majorité de ce réseau routier, ne
semblent manifestement pas encore prêts d'être résolus. Les routes touchées par
des travaux pris en charge par les différentes sociétés et dont la plupart
accusent un grand retard, ont été complètement inondées par les eaux pluviales,
qui ont dans certaines zones envahies des habitations. C'est le cas de la rue
Mélinette, qui traverse d'un bout à l'autre la commune d'Aïn El Turck où la
boue et les eaux ont débordé des fossés. L'évacuation des eaux est
quasi-inexistante en raison des avaloirs bouchés. La principale artère de la
commune de Aïn El Turck et ses placettes, la place Vassas et la place du 1er
Novembre 1954 notamment, ne prêtaient guère bonne mine hier. Le constat de visu
est plus que déplorable. De nombreux riverains livrés à eux-mêmes ont décidé de
mettre la main à la pâte pour tenter d'éviter le pire. Certains ont ôté les
couvercles des bouches d'égout pour faciliter l'évacuation des eaux. «Ce n'est
pas à nous de faire ce travail, mais nous y sommes obligés», a fait remarquer
un sexagénaire demeurant dans la localité de Paradis Plage, afféré avec un
groupe de riverains, à dégager la boue charriée par les eaux pluviales, qui
obstruait une ruelle. Hier après la sortie des classes, les écoliers ont trouvé
d'énormes difficultés pour regagner leur domicile. Nombre d'entre eux ont dû
faire de grands détours en raison des rues inondées.