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Big-Ben est le surnom de la grande cloche
installée dans la tour de l'horloge du Palais de Westminster, le siège du
Parlement à Londres. Le bâtiment fait face à la Tamise, entre le pont et
l'Abbaye de Westminster. Le son de la cloche est composé des notes suivantes :
la, sol, fa, do, fa, la, sol, do, si, ré, do, un solfège musical.
A Béni-Saf, il existe une grande horloge installée sur le front haut de la terrasse de l'ancienne mairie. Elle est là depuis mai 1932. Cette horloge dispose d'un mécanisme réglable qui fait retentir à chaque demi-heure la cloche, donnant ainsi l'heure exacte. Faisant face à un amphithéâtre montagneux naturel, sa cloche émet des sons qui raisonnent aux quatre coins de la ville. Accrochée longtemps à ses coups de marteau, l'autre génération aimait beaucoup comparer cette horloge à Big-Ben. Aujourd'hui, on se plaît encore à l'appeler le «Big-Ben» de Béni-Saf. Mais hélas, depuis 2006 semble-t-il, Big-Ben de Béni-saf ne carillonne plus. Elle, qui d'habitude donne l'heure, semble tourner le dos au temps. La cause, son mécanisme, aussi simple soit-il, ne marche plus. Cette grande horloge de l'hôtel de ville tintait à coups de marteau sur le carillon pour donner l'heure. Un coup à chaque demi-heure et autant de coups pour indiquer l'heure fixe. Cette dernière annonce est répétée. Aujourd'hui malheureusement, son marteau a cessé de frapper parce que les deux aiguilles de l'horloge ont cessé de tourner. Son mécanisme, logé dans un coffret, est un système qui fournit un effet de rotation aux aiguilles faisant retentir le carillon chaque demi-heure. Du côté de l'APC de Béni-Saf, des tentatives pour faire redémarrer l'engin se sont avérées vaines. L'on craint encore que certaines pièces ne soient plus en mesure de servir. Cependant, et même s'il a fallu à son inventeur, le Français Arsène Crétin-l'Ange, beaucoup de temps, ce système devrait néanmoins aujourd'hui être encore maîtrisable par des horlogers de la région. Et comme toutes les horloges du monde, l'horloge de l'hôtel de ville a une longue histoire. Jadis, le quotidien de beaucoup de Béni-Safiens était réglé et lié aux coups de la cloche de l'horloge de la ville. Matin et soir, tout le monde s'amusait à compter les coups qui venaient jusqu'aux fenêtres et aux oreilles pour donner l'heure exacte. Les hommes pour aller à leur besogne, les femmes pour l'usage du temps dans leur foyer et les enfants pour aller ou retourner à l'école. L'autre jour, un retraité, installé sur un banc de la place des Martyrs, n'arrêtait pas de consulter sa montre. Il attendait certainement l'appel du muezzin d'El-Asar. Lui qui, peut-être, n'a plus de bons yeux pour lire l'heure, était plutôt habitué à entendre le carillon de la mairie retentir pour compter le nombre de coups et connaître l'heure. Ainsi, il serait pénible pour que cette fabuleuse histoire s'arrête brusquement et qu'un tel patrimoine se perde ainsi. Le bing- beng-bang de l'horloge de la mairie nous manque, me diriez-vous. Dommage ! |
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