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Passée quasiment inaperçue aux yeux du
large public, la célébration de la Journée internationale pour l'élimination de
la violence à l'égard des femmes a été marquée par ce chiffre qui fait froid
dans le dos, révélé par le service médico-légal de l'hôpital Youcef Damardji de
Tiaret. En effet, le docteur Nahar Nadjet, médecin légiste au niveau de ce même
établissement hospitalier, a indiqué jeudi au micro de la station radiophonique
locale que plus de deux mille femmes ont été victimes de violences conjugales
et autres en l'espace de neuf mois seulement (depuis le 1er janvier dernier).
Le même praticien, spécialiste en médecine légale, a également révélé que sept femmes, toutes âgées de moins de 50 ans, sont mortes à la suite de violences commises par leur époux. Le cas le plus tragique est celui de cette femme de 38 ans morte après avoir été agressée par un collègue de travail pour des raisons qui restent à ce jour non élucidées. «Il s'agit là des seules femmes dont des certificats d'incapacité de huit à trente jours ont été délivrés et non de toutes les femmes victimes de diverses formes de violence», a révélé le même interlocuteur. L'origine de la célébration de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes remonte à 1960, lorsqu'en République Dominicaine, les sœurs Mirabel furent assassinées parce qu'elles militaient pour leurs droits. Elles devinrent alors les symboles du combat pour éradiquer ce fléau qu'est la violence à l'égard des femmes. |
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