Chaque an ça revient, c'est tantôt la journée de la femme, tantôt
la journée de l'infâme. Fragiles, blessées par cette vie de machos et
d'immaturité, vous êtes là pour tenir le monde et le futur de l'humanité à bout
de bras. Vous ne comptez pas vos heures et vos sacrifices pour offrir à ceux
que vous aimez le maximum de votre personne, qu'importe que vous ne soyez pas
vous-mêmes aidées, vous acceptez votre rôle et vous le jouez d'une manière qui
force l'admiration.
Vous, femmes foi et
force, dans vos métiers où le contact humain, l'écoute et la compréhension sont
indispensables, vous êtes les mères de tous ces enfants. Femmes de l'ombre,
discrètes, sans intérêt aux yeux de tellement de monde, mais qui apportez tous
les jours tellement à votre entourage, vous qui êtes chaque jour le soleil de
nos vies, par votre grâce et votre beauté, vous nous apportez une prairie de
fleurs multicolores, chaque sourire que vous nous offrez est un soleil de plomb
sur nos pauvres coeurs de glace, un arc-en-ciel en pleine tempête, chaque
regard nous fait plonger dans des océans de bienveillance, des abysses
d'émotions inconscientes, chaque parole ce sont des braises acoustiques pour
nos oreilles gelées par la banalité, le timbre de votre voix mérite la plus
belle carte postale d'écoute que nous puissions vous offrir. A toi, celle qui
un jour remplira la vie de l'homme d'un Himalaya de joie et de bonheur, toi qui
saura le réconforter, il ne pourrait t'offrir que son petit bourdonnement de
bonheur, mais si tu sais écouter et être patiente, tu pourras doucement
discerner quelques notes de musique, un air, une mélodie, puis un refrain, un
chant, une symphonie, une oeuvre. Pourtant des milliers de femmes sont battues
quotidiennement.