C'est dans une ambiance festive que les 46 familles sinistrées, qui
occupaient le camping de toile de la localité côtière de Claire Fontaine, sur
le territoire de la daïra d'Aïn El Turck, ont été finalement relogées, dans la
matinée du jeudi. L'opération a été menée en présence du chef de daïra, du
maire et du directeur de l'Office pour la promotion et la gestion immobilière
(OPGI). Un important dispositif de sécurité a été mis en place pour la
circonstance afin de parer à tout incident. Les familles sinistrées, issues
pour la plupart de l'exode rural, ont été relogées à la cité des 100 logements
Akid Abbès. Une femme d'un certain âge, atteinte manifestement de déficience
mentale, qui avait élu domicile dans l'une des baraques ceinturées d'une
murette en bambous, a été pour sa part dirigée vers un centre d'accueil pour
personnes âgées à Oran. Cette opération de relogement a été initiée,
rappelons-le, par le wali lors d'une visite de travail dans cette daïra et au
cours de laquelle il a effectué une escale dans ce camping. De nombreuses
supputations ont été véhiculées à propos du relogement de ces 46 familles. A
titre de protestation, un rassemblement a été même organisé devant le siège de
la daïra après cette annonce par d'autres représentants de familles sinistrées
et auquel ont pris part d'autres mal logés disposant d'un récépissé de dépôt de
demande d'un logement datant de plusieurs années. Au sujet de cette opération
de relogement, qui constitue le thème principal des discussions dans cette
partie de la wilaya, le chef de daïra a tenu à faire remarquer que «quatre
familles, parmi les 46 qui ont été relogées, font l'objet d'une enquête
administrative. Celle-ci déterminera si elles ont ou pas déjà bénéficié d'un
logement social. Dans le cas affirmatif, elles devront évacuer le logement en
plus des poursuites. Notre interlocuteur a également mis en évidence «le fait
de mettre définitivement un terme au logement social avant la fin de l'année en
cours. Une opération ciblera, en plusieurs tranches, les autres familles
sinistrées, dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire». C'est le cas
des 33 familles sinistrées occupant l'ex-camp de colonie de vacances de
Sonelgaz, situé dans le village côtier de Cap Falcon. Notons que 160 logements
sociaux, qui sont en phase de réalisation dans la commune d'Aïn El Turck,
accueilleront les autres familles concernées par une opération de relogement.
Il est utile de signaler que dans l'après-midi du jeudi, le ministre de
l'Habitat, qui était accompagné du wali et des autorités locales, ont observé
une escale à la cité des 100 logements pour une cérémonie de remises des clés.