Quelque 4.000 nouveaux cas d'insuffisance rénale sont enregistrés à présent en Algérie. Un constat alarmant qui interpelle davantage le corps médical sur l'importance de la prévention pour dépister à temps cette pathologie lourde tant pour le médecin que pour le patient. Les 12èmes journées médicochirurgicales inaugurées, hier, en présence du chef d'état major de la 2ème Région militaire et organisées pendant deux jours à l'hôpital militaire régional universitaire d'Oran (HMRUO) ont permis de focaliser l'attention des spécialistes sur deux thèmes d'actualité qui sont l'insuffisance rénale chronique et la chirurgie de la main.

C'est l'action de prévention qui reste la plus recommandée pour le premier type de pathologie a expliqué le colonel Koudjeti, directeur général de l'HMRUO. En recommandant de développer la greffe rénale, l'interlocuteur n'a pas hésité à rappeler les trois interventions initiées par l'HMRUO dans le cadre de l'insuffisance rénale chronique et dont la dernière datant de six mois a connu un net succès. A ce titre, le responsable indique que cette intervention a été algéro-algérienne et s'est déroulée en présence d'experts et de professeurs nationaux, de quoi encourager la recherche médicale en Algérie.

Par ailleurs, ces journées scientifiques initiées dans le cadre du développement de la formation médicale continue au profit de la corporation a été l'occasion pour expliciter plusieurs thèmes liés à la prévalence des infections par les virus B, C et HIV chez l'hémodialyse, la prise en charge de l'hépatite C chez le dialysé et les complications chirurgicales de la transplantation rénale. Abordant le deuxième volet de la chirurgie de la main, les spécialistes venus des quatre coins du pays, en plus de professeurs étrangers ont tenté à leur tour d'apporter les nouveautés en matière de chirurgie Dans ce registre, il a été suggéré la création d'un pôle de référence ou d'excellence lequel réunira des spécialistes en plus des conditions adéquates pour procéder à ce type de chirurgie, a affirmé l'un des intervenants, qui n'a pas hésité à rappeler la grande expérience de l'équipe du pôle de Fellaoucène du CHU d'Oran dans le domaine en question.

Tout en insistant sur la prévention et la prise en charge du malade, les communicants ont passé en revue quelques cas de chirurgie nerveuse dont les paralysies traumatiques, la prise en charge de la main en médecine physique et la paralysie obstétricale du plexus brachial à Oran. Notons, par ailleurs, que plusieurs échanges d'expériences ont eu lieu lors de ces journées.