
Des élus
totalement discrédités par la population, c'est le constat fait à chaque visite
du wali à travers les différentes daïras de la wilaya d'Oran.
Les citoyens ne croient plus et n'ont plus
confiance en ces personnes qu'ils ont choisies pour gérer leurs communes. Ils
n'hésitent plus à dénoncer publiquement la défaillance de ces élus les rendant
responsables de tous les maux qui gangrènent actuellement les communes. Pour
des routes défectueuses, l'eau qui n'arrive pas aux robinets, l'éclairage
public qui fait défaut, le transport indisponible, le dispensaire qui ne
fonctionne pas et le logement que tout le monde attend, les citoyens préfèrent,
désormais, s'adresser directement au wali car, disent-ils, les portes des élus
sont toujours fermées. C'est le scénario qui s'est répété encore une fois dans
la daïra de Oued Tlélat où le premier responsable de la wilaya a fait escale,
dimanche, pour s'enquérir de l'état d'avancement de certains projets et écouter
les doléances des citoyens. Depuis que cette daïra a été touchée par la peste
en 2003 et précisément dans la commune de Tafraoui au douar Khailia, la
population espérait, avec toute la médiatisation que cette affaire a suscitée,
sortir de l'oubli et avoir droit enfin à un peu d'intérêt de la part des
autorités locales pour bénéficier de projets de développement. Hélas, la
situation pour les habitants ne s'est pas beaucoup améliorée depuis, à voir
leur afflux ce jour pour pouvoir parler au wali. Douar Khailia n'était pas au
programme de cette visite tant attendue pourtant par ses habitants. Le wali
s'est rendu dans la commune d'El-Braya, de Boufatis et de Tafraoui avec les
mêmes problèmes qui reviennent. Les citoyens ont demandé le revêtement des
routes, l'eau potable, des emplois pour les jeunes, l'éclairage public,
l'ouverture des dispensaires avec des médecins et un transport régulier et
permanent, en plus du transport pour les étudiants. Face à ces doléances de la
population, pour les responsables de cette daïra, cette localité a connu,
malgré les problèmes, une dynamique avec la réalisation de plusieurs projets et
l'inscription d'autres. Dans la commune d'El-Braya, le wali a visité le projet
des 120 logements semi-collectifs qui seront distribués d'ici la fin de
l'année, en plus de la construction de 800 autres unités. Il a aussi débloqué
une enveloppe de 4,5 milliards de centimes pour le revêtement des routes. Dans
la commune de Boufatis, le premier responsable de la wilaya est intervenu pour
régler le problème du transport en appelant les jeunes de la localité désirant
activer dans le secteur de se rapprocher de l'ANSEJ pour l'acquisition du
véhicule «et je suis prêt, dira le wali, à leur délivrer les agréments pour
travailler sur la ligne Oran-Boufatis». Pour le problème du gaz de ville, le
même responsable a assuré qu'il sera généralisé dans toute la wilaya d'ici
2012. Dans la commune de Tafraoui, au douar Sidi Ghalem, qui est privé d'eau
depuis des années, le wali a assuré que d'ici 15 jours l'eau devra couler dans
les robinets et qu'il reviendra en personne s'assurer de la situation.
Concernant douar Khailia, le wali a souligné qu'il prévoit une autre visite à
cette commune pour voir d'autres points qui n'étaient pas prévus dans cette
visite dont ce douar. Lors de cette visite, il a été également demandé
d'intégrer la commune de Tafraoui dans le projet de protection de plusieurs
localités contre les inondations. Le coût de cette opération est estimé à 348
millions de dinars. Ce programme de protection contre les inondations concerne
six agglomérations dont Hassi Ameur, Hassi Bounif, El-Braya, Sidi Chahmi et Aïn
El-Turck. Il est aussi prévu un autre projet, celui d'extension de
l'endiguement de l'oued Tlélat. Ces deux opérations seront lancées l'année
prochaine.