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Algérie-Italie: La lutte antiterroriste au menu

par Djamel Belaïfa

En application de l'accord de coopération algéro-italien en matière de lutte contre le terrorisme, la criminalité organisée, le trafic de stupéfiants et l'immigration illégale, signé le 22 novembre 1999, le groupe bilatéral de coopération algéro-italien, dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et les questions de sécurité connexes, tiendra demain et mardi sa première réunion à Alger.

 Selon l'APS qui cite des sources diplomatiques, les responsables algériens et italiens se pencheront essentiellement sur l'évaluation et un échange d'analyses et d'informations sur l'évolution de la lutte antiterroriste en Algérie et en Italie et sa projection sur leur environnement régional et international. Ce mécanisme vise à structurer le dialogue et la concertation sur l'ensemble des questions liées à la lutte contre le terrorisme transnational et dégager des modalités «en vue d'approfondir la coopération bilatérale dans ses dimensions politique, diplomatique, judiciaire, financière et opérationnelle». Cette réunion, qui sera sanctionnée par un procès-verbal, sera coprésidée par le directeur général de la coopération politique multilatérale et des droits de l'homme au ministère italien des Affaires étrangères, M. Filippo Formica, et le conseiller auprès du président de la République, M. Kamel Rezzag-Bara.

 La lutte contre le terrorisme et le trafic transnational de stupéfiants a été aussi abordée la semaine dernière par le ministre britannique chargé du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, M. Alistair Burt en visite à Alger. Ce dernier avait assuré que l'Algérie est un partenaire très important pour le Royaume-Uni et les deux pays ont la possibilité de coopérer, de manière plus étroite, dans plusieurs domaines d'intérêt commun, notamment la lutte contre le terrorisme et contre le trafic de drogue. Burt a indiqué s'être également entretenu avec M. Rezzag Bara, conseiller à la présidence de la République, de la situation sécuritaire dans la région du Sahel. Il a salué la création récente d'un comité algéro-britanique pour la lutte antiterroriste, soulignant que les deux pays, «qui ont vécu les affres du terrorisme, ont beaucoup à apprendre l'un de l'autre». «Le terrorisme représente une menace pour tout le monde. Il y a différentes manières d'y faire face. Nous sommes de l'avis de l'Algérie en ce qui concerne la criminalisation du paiement de rançons qui, pour nous, peut être la base du financement des terroristes. Il est donc juste de lutter contre le paiement de rançons», a expliqué M. Burt.

La coopération en matière de lutte contre le terrorisme a été aussi abordée par le principal-adjoint de l'assistant du secrétaire à la Défense, chargé des Affaires de sécurité internationale aux Etats-Unis d'Amérique, M. Joseph Mc Millan. En visite en Algérie, le 10 novembre dernier, le responsable américain avait indiqué qu'aucune concession ne doit être faite aux groupes terroristes en matière de paiement de rançons. Le responsable américain a estimé qu'il s'agit de relever le défi d'amener la communauté internationale à approuver cette approche, telle que proposée par l'Algérie.