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![]() ![]() ![]() A la veille de l'Aïd El-Adha: Flambée des prix et grogne chez les boulangers
par Salah C. ![]() Même si les boulangers de la wilaya d'Oran, par la voix de leur
association, s'engagent à ouvrir durant les deux jours de fête, leur situation
n'est guère reluisante en raison, d'une part, de la menace de retrait de leurs
registres de commerce dans le cas où ils ne mettront pas le pain à la
disposition de leur clientèle et, de l'autre, des augmentations injustifiées
des matières premières comme la farine, la levure et le sucre. Lors du point de
presse tenu hier, le représentant des boulangers a affirmé que la campagne de
sensibilisation menée auprès des membres de la corporation a permis de
convaincre quelque 300 boulangers à ouvrir leurs magasins durant les deux jours
de fête. Ainsi, 150 ouvriront le premier jour, tôt le matin et ce jusqu'à la
prière de l'Aïd, alors que les 150 autres assureront le service durant le
second jour. Mais cet effort consenti par les membres de la corporation ne peut
pas occulter certaines réalités comme les augmentations opérées sur la farine,
étant donné que les minotiers ont facturé à 2.100 DA le quintal, alors que le
prix officiel est fixé à 2.000 DA. Il en est de même pour la levure qui est
passée de 2.800 à 3.500 DA le kilo, alors que le sucre est cédé à 4.700 DA le
quintal contre 4.000 il y a quelques jours. En plus, les approvisionnements
hebdomadaires ont été irréguliers, ces derniers jours, en dépit du nombre
important de minoteries que compte la wilaya d'Oran, 32 au total, en plus
d'Eriad.
Ces derniers, à leur tour, pointent du doigt l'OAIC qui ne leur livre pas le blé tendre en temps voulu. Les boulangers refusent de porter seuls le chapeau, indiquant qu'ils sont le dernier maillon de la chaîne et, de ce fait, ils appellent aussi bien l'office que les minotiers à mettre à leur disposition la farine panifiable, car les perturbations vécues ces derniers jours ont eu comme conséquence la fermeture de 30 boulangeries au niveau de la wilaya d'Oran. De plus, la menace formulée par les pouvoirs publics de retirer le registre de commerce à tout boulanger qui n'ouvrira pas ses portes durant les jours de fête est une mesure répressive et infondée. «D'ailleurs, on est prêts à déposer nous-mêmes nos registres de commerce et nous travaillerons au noir», devait déclarer le représentant des boulangers. Présents à cette rencontre avec la presse, les représentants des mandataires affirment de leur côté que les fruits et légumes seront disponibles jusqu'à la veille de l'Aïd, en précisant toutefois que la demande a, comme à l'accoutumée, explosé ces derniers temps avec en plus la diminution de l'offre au fur et à mesure que le jour J approche. Ceci étant et au plan de la mercuriale, les prix ont également augmenté et si les détaillants estiment que ce sont les mandataires qui en sont responsables, ces derniers considèrent, par contre, que des détaillants malintentionnés exagèrent en doublant leur marge bénéficiaire ainsi que le retour calculé de certains intermédiaires qui, forts de leurs moyens financiers, traitent directement avec le producteur avant de fixer, et à leur guise, les prix pour les mandataires. Hier, le prix de gros de la tomate variait entre 60 et 70 DA, alors qu'elle a atteint jusqu'à 120 dans certains marchés de la ville. Les oignons ont été cédés aux halles à raison de 15 DA, contre 25 ou 30 DA en détail. La pomme de terre de 1er choix était taxée à 40 DA et au marché de gros et elle n'est pas cédée en dessous de 60 au détail. Ces excès sont injustifiables, selon un membre de l'association des mandataires. Par ailleurs et au registre du service public, le représentant des taxis a affirmé que les membres de la corporation adhérents à l'association se sont engagés à être présents durant les deux jours de fête. |
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