Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

El Kala: Arrêt des travaux au nouveau port

par A. Ouelâa

C'est la grogne des marins pêcheurs d'El Kala dans la wilaya d'El Tarf suite à la nouvelle annonçant l'arrêt des travaux à partir de lundi prochain, par la «C.M.C. Ravena», entreprise italienne qui s'est répandue comme une traînée de poudre. En effet, les marins pêcheurs et les armateurs dont la subsistance essentielle est la pêche sont confrontés à moult problèmes dans l'actuel port comme l'étroitesse, les difficultés d'accostage, l'insécurité et autres aléas. De ce fait, ils n'avaient d'yeux que pour le nouveau port dont les travaux entamés en 1994, ponctués de divers arrêts, études à revoir, n'ont repris de plus belle qu'en 2005, avec l'engagement d'une société algérienne «Sotramest» et une autre italienne «C.M.C. Ravena». Cette dernière vient d'adresser au wali, à la D.T.P. et au ministère de tutelle, un rapport détaillé avec photos à l'appui motivant les raisons de leur décision d'arrêter les travaux à partir du 15 du mois en cours. La cause essentielle réside dans les appontements, ouvrages en béton destinés à l'accostage des bateaux présentant des irrégularités, que la partie italienne refuse d'installer. Pourtant ces fameux appontements ont été réceptionnés et payés à «Sotramest» alors que l'autre entreprise confrontée à des problèmes de trésorerie, continue de subir les défalcations drastiques sur les avenants présentés par le L.E.M. sans justification aucune. En ce sens, des pères de famille travaillant pour le compte de cette entreprise sont dans le désarroi car contraints au chômage technique. Par ailleurs, le nouveau port dont la réception a été annoncée pour le mois de juillet passé, lors de la visite du ministre de la Pêche, en janvier de l'année en cours, n'est pas prêt de voir le bout du tunnel avec tout ce qui reste encore comme travaux.

En ce sens, nous avons appris auprès de certains intervenants que la partie du golfe considérée comme la racine du port n'a pas encore subi les aménagements nécessaires et en cas de houle une bonne partie de celui-ci sera détruite. A cela s'ajoute l'ensablement ainsi que les infrastructures de base à quai, qui n'ont pas encore, vu le jour. Le nouveau wali, dès sa prise de fonction, s'est intéressé entre autres, à ce nouveau port et s'en est inquiété lors de sa rencontre, la semaine dernière, avec la presse.