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En dépit des nombreuses opérations de nettoyage effectuées par le secteur
urbain de Bellevue, quelquefois assistées par des volontaires, la situation
dans la cité des «Ciloc», composée de 4 immeubles de 12 étages chacun, est
revenue à la case départ.
L'amoncellement des ordures au pied des bâtiments a repris de plus belle, assurent des locataires qui nous ont rendu visite. D'ailleurs, il ne se passe pas un jour sans que des citoyens du quartier, révoltés par tant d'incivisme, nous interpellent sur l'état des lieux. «Notre cité est située au cœur de la ville, à deux cent mètres du cabinet du wali, et il est inadmissible qu'elle puisse demeurer dans l'état où elle est», se sont écriés nos interlocuteurs. Un habitant de la cité précise «faut-il attendre l'arrivée du tramway dont la voie passe devant les bâtiments et les cadavres des rats qu'il écrasera journellement pour réagir ? » D'autres habitants du quartier, dissimulant mal leur responsabilité sous le voile de l'indignation, ont tout rejeté sur «les responsables» qui ne sauraient être, selon eux, que les services techniques de la mairie et les élus municipaux coupables, à leurs yeux, de ne pas avoir résolu le problème des vide-ordures, ce système qui, rappellent-ils, était en vigueur il y a bien longtemps. «Cela fait plus de dix ans que ceux-ci sont inopérants, obligeant les habitants de descendre et de remonter plus d'une dizaine d'étages.» Contacté, le délégué du secteur urbain de Bellevue, M. Souissi Abdelouahab, répond que «les vide-ordures ne sont plus fonctionnels depuis très longtemps, soit à cause des travaux de transformation, soit par vieillissement ou autre cause. De plus, les locaux situés au bas des immeubles ont été squattés et transformés en logements ou en locaux commerciaux. D'ailleurs c'est le même cas pour d'autres immeubles tels ceux de l'avenue Bouchama ou l'immeuble Picasso». L'élu a affirmé que «l'état des lieux dans ces bâtiments a toujours constitué mon cheval de bataille en tant que responsable du secteur urbain». Il explique que, le problème des vide-ordures étant évacué du fait que ceux-ci avaient été squattés et transformés, son idée était de créer des aires de jeux et des espaces verts derrière les bâtiments ainsi que des espaces clôturés et occupés pour obliger les locataires à cesser de jeter leurs ordures par les fenêtres et les balcons». Il affirme avoir obtenu l'adhésion de l'ancien wali à ce projet, qui s'était même engagé à prendre en charge le problème de la réparation des ascenseurs une fois celui de l'assainissement réglé. «Malheureusement, dit-il, malgré mon insistance qui a duré trois ans, la mairie centrale, qui dispose de la logistique lourde, n'a pas suivi!» Il profitera de l'opportunité qui lui est offerte pour lancer un appel au civisme des habitants et à la mairie centrale pour l'accompagner, sur le plan logistique, dans la réalisation de ce projet. |
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