Environ 200 étudiants observent depuis le 7 du mois courant un sit-in devant l'Institut d'éducation physique et sportive (IEPS). La revendication est la poursuite de leurs études en master1.

 Nous nous sommes approchés des protestataires qui ont déclaré: «Nous sommes des étudiants de l'IEPS, titulaires d'une licence que nous avons obtenue l'année universitaire passée, dans le nouveau système LMD (Licence Master Doctorat). L'administration nous a remis les attestations provisoires le mois de juillet passé. Le mois de septembre nous avons déposé les dossiers à l'IEPS pour l'inscription en master1, certains d'entre nous dans la filière éducation physique et sportive (EPS) et d'autres dans celle du management. Nous tenons à préciser que pour le management, c'est la première promotion. Le mois d'octobre, l'administration a affiché une liste des étudiants admis pour poursuivre leurs études en master1: 30 en management et 40 en EPS. Une semaine après l'affichage, exactement le 19 octobre, nous avons observé un sit-in devant le rectorat. Le recteur a reçu une délégation d'étudiants en présence du directeur de l'institut. Il a instruit ce dernier de ne procéder à aucune modification des deux listes mais de transmettre une autre liste pour la filière management à l'université de Mostaganem. Après une semaine, nous n'avons vu aucune suite. Après concertation, nous avons décidé d'observer un deuxième sit-in devant le rectorat. Le recteur a refusé de nous recevoir et a proféré des menaces à notre encontre pour nous intimider. L'après-midi de la même journée, nous sommes venus voir le directeur e notre institut, il nous a reçus et nous a promis qu'après négociation avec le recteur, il nous tiendra informés des suites réservées.

 Il y a eu un additif à la liste initiale, à savoir 5 étudiants en management et 10 autres en EPS. Nous n'étions pas satisfaits de cette décision et nous avons observé un sit-in devant l'administration de notre institut. Le lendemain, l'administration a décidé d'un deuxième additif composé de 5 étudiants en management et 30 autres en EPS en nous précisant que «c'est la liste définitive». Nous avons décidé à l'unanimité d'observer un sit-in illimité depuis le 7 du mois courant jusqu'à la satisfaction de notre revendication à savoir poursuivre nos études en master. Nous avons bloqué l'entrée principale de l'institut ainsi que la deuxième voie d'accès empêchant toute personne d'y pénétrer sans recourir à aucun acte violent. Nous tenons à préciser que le directeur de l'institut, celui des études et le chef de département management nous ont affirmé quand nous étions en première année de licence et même en deuxième année que l'admission en master concernera l'ensemble des étudiants qui auront obtenu leur licence». Nous nous sommes approchés également du directeur de l'institut pour recueillir sa version, il déclara: «nous ne faisons qu'appliquer une circulaire qui définit les modes de formation et d'accès au master qui sont valables au niveau national. Sur 120 dossiers, nous avons pris 80 pour deux filières (EPS et sport société et motricité) soit un taux de 66,66% car nous n'enregistrons pas un déficit en encadrement. Pour la filière management nous ne disposons pas d'encadrement qualifié. Malgré cette contrainte majeure, nous avons pris 40 étudiants sur les 108 dossiers déposés ce qui dépasse très largement le quota imposé par la hiérarchie. De plus les capacités d'accueil actuelles sont limitées. Nous disposons seulement de 10 salles d'une capacité de 25 places chacune au maximum et d'un amphithéâtre d'une capacité de 150 places. L'effectif de notre institut est de 2500 étudiants auquel il faut ajouter 130 étudiants en master 1 et 116 autres en master 2 soit un total général de 2746 étudiants. Nous envisageons prochainement l'ouverture d'une troisième salle Internet réservée exclusivement pour les étudiants en master. Nous avons toujours privilégié la politique du dialogue et de la concertation pour le règlement des problèmes de toute nature, les contacts sont quotidiens. Ce lundi un groupe restreint d'étudiants activant sous la bannière de l'organisation estudiantine union générale des étudiants algériens (UGEA) ont empêché tout le personnel de l'institut d'y pénétrer en utilisant la force et proférant des menaces».