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Des familles sinistrées dans un centre de recasement depuis? 1993

par Rachid Boutlélis

33 familles sinistrées tentent de survivre dans des conditions les plus sommaires dans l'ex-colonie de vacances de la Sonelgaz, située au sein du village côtier de Cap Falcon, sur le territoire de la daïra d'Aïn El Turck. Leur déplorable situation illustre parfaitement l'une des nombreuses plaies de la face cachée de cette daïra qui n'a pas été inscrite au programme de la récente visite, effectuée lundi dernier, par le nouveau wali d'Oran. Quatorze d'entre elles ont été pourtant recasées dans ces lieux, à titre provisoire, vers la fin de l'année?

 1993, par le DEC de l'époque. A l'instar des autres familles qui y ont été recasées entre 2001 et 2004, elles ont depuis reçu un nombre indéterminé de visites des agents relevant des services de recensement de l'APC d'Aïn El Turck. Ces derniers ont toujours promis la prise en charge de leurs doléances, synonyme de la fin de leur calvaire et ce, dans les plus brefs délais. Les petits chalets délabrés, érigés sur des fosses d'eaux usées, à quelques mètres de la décharge, constituaient un lieu de recasement pour une brève durée. Un provisoire qui dure malheureusement depuis plus d'une décennie. «Les rats et les autres animaux nuisibles infestent notre lieu de recasement, en sus des émanations pestilentielles de la décharge située à proximité. Nos enfants sont en permanence exposés aux maladies à transmission hydrique en raison des fosses qui s'étendent sous nos baraques. J'occupe ces lieux avec ma famille depuis 1993», a affirmé un fonctionnaire, l'un des représentants de ces familles sinistrées.

 «Je suis en possession d'une attestation de recasement prouvant mes dires», a-t-il ajouté avec dépit. Notre interlocuteur déplore également ce qu'il a qualifié de «laxisme» à leur égard de la part des différents responsables qui se sont succédé à la tête de la municipalité d'Aïn El Turck depuis plus de dix années. Les autres responsables de familles recasées dans ce lieu dénoncent le «favoritisme» dont ils sont victimes dans la distribution des logements sociaux.