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Gantrat Hachhouch: Des travaux et un cours d'eau pollué Les riverains du petit pont reliant

par A. El Abci

le quartier de Bab El Kantara à celui de la cité Emir Abdelkader, et connu sous le nom de «Gantrat Hachhouch», en pleins travaux de réhabilitation actuellement, sont dans tous leurs états.

Leur colère n'est pas tellement dirigée contre-les travaux en question, même si en vérité ils leur reprochent d'être menés à la vitesse d'une tortue, mais c'est particulièrement contre l'état déplorable du ruisseau qui charrie des eaux sous le pont, qui les fait sortir de leurs gongs. En effet, selon des riverains venus réclamer encore une fois, et qui disent «vouloir se constituer en comité de quartier pour mieux défendre leurs intérêts», leurs inquiétudes concernent surtout l'absence de travaux d'assainissement du cours d'eau qui coule aux pieds dudit ouvrage. Il est à rappeler que cet ouvrage, suite aux multiples dégradations qu'il a subies, a été fermé à la circulation automobile pour le remettre à neuf. Il s'agit de le retaper pour sa conservation en tant qu'ouvrage ancien (datant du début des années 1900), mais également pour la préservation de la sécurité des usagers piétons qui continuent à l'emprunter.

 Pour en revenir aux réclamations des riverains, ceux-ci disent qu'ils ne sont pas satisfaits des travaux de réfection du pont et du confortement de ses arches. Selon eux, là, ne réside pas la priorité et ces réfections, disent-ils, ont le tort de masquer le vrai problème. «Pour nous, soulignent-ils, la priorité doit aller au drainage, curage et nettoyage dont ont besoin les eaux de l'oued qui coule en bas du pont. Ces eaux qui charrient des détritus et objets divers sont devenues, depuis la création du centre des handicapés (CNFPH) qui y déverse ses eaux usées, insupportables». Et d'ajouter «c'est notre santé qui prend un coup et particulièrement celle de nos enfants qui souffrent de plus en plus d'allergies et toutes sortes d'irruptions cutanées».

 Questionné sur ce sujet, le délégué au secteur d'El Kantara, Med Boufenara, fait savoir que des habitants du quartier l'ont contacté à plusieurs reprises, soulevant cet épineux problème de l'assainissement du lit pollué du cours d'eau, coulant sous le pont, qu'ils réclament et attendent toujours. «Je comprends leurs préoccupations et soucis, et pour ma part je tiens à souligner que concernant ce dossier, j'ai saisi par plusieurs correspondances l'entreprise qui a les prérogatives de dépollution de l'oued, à savoir la société SEACO, et les mêmes écrits ont été envoyés à tous les organismes compétents et concernés par cette situation, dont souffrent les riverains du pont Hachhouch. Et en ce qui concerne les travaux, il a été déjà demandé leur accélération».