La direction de la culture de Tizi Ouzou a recensé à travers la wilaya jusqu'à l'année en cours pas moins de 213 sites et monuments revêtant un intérêt historique, archéologique, architectural ou artistique. C'est ce qui a été révélé à l'occasion de la tenue d'une journée d'étude consacrée au patrimoine matériel et immatériel initiée par l'assemblée populaire de wilaya. Les organisateurs ont retenu deux thèmes pour débattre de la question, à savoir «la protection et la valorisation du patrimoine culturel» et «la mise en place d'un système d'informations géographiques pour la gestion et la protection du patrimoine archéologique», animés respectivement par M. Aït Aïssi El Hachemi, directeur de la conservation et des inventaires, office national de gestion et d'exploitation des biens culturels, et Mme Amrani Selma, responsable à la direction de la culture de Tizi Ouzou.

 L'occasion a été saisie par les responsables du service du patrimoine culturel de la wilaya de présenter un état des lieux de tout ce qui a été fait en la matière et des projets à lancer dans le même objectif. Ainsi selon le bilan dévoilé, trois projets de demandes de classement des sites relatifs au village historique de Ighil Imoula (Tizi N'Tlata), aux allées ouvertes de Aït Rhouna (Azefoun) et la zaouïa Sidi M'Hemed Ben Abderhmane (Bounouh) ont été déposés auprès de la commission nationale de classements des biens culturels. Comme il est fait état des opérations à lancer l'année prochaine: la restauration et protection des thermes et des citernes du site archéologique de Azefoun, du fort turc de Boghni et des maisons du village Aït El Kaïd (Agouni Gueghrane) alors que le site préhistorique Azrou N'Tamart de Draa El Mizan, les monuments funéraires de Ath Rhouna (Azefoun) et l'abri-sous-roche d'Ifigha bénéficieront d'un programme de mise en valeur.

 Notons que la rencontre s'est soldée par plusieurs recommandations visant à une meilleure préservation du patrimoine culturel si riche que recèle la région mais qui n'est pas à l'abri de la destruction parfois par ignorance de la sa valeur.