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Des membres de l'association des bijoutiers de la wilaya d'Oran, activant
sous la tutelle de la fédération des associations d'artisans et de commerçants
de la même wilaya, ont animé mercredi dernier un point de presse afin
d'interpeller les pouvoirs publics sur les difficultés auxquelles fait face
cette corporation, dont le nombre officiel est estimé à 1.300 bijoutiers entre
vendeurs et artisans.
Les représentants des bijoutiers sont revenus sur deux questions principales : la question de l'imposition fiscale et la dernière mesure de limiter le nombre d'années d'exercice pour chaque porteur de registre du commerce. Les conférenciers ont rappelé que la TVA fixée à 17% est nulle et non avenue étant donné que les sources d'approvisionnement en or restent les particuliers qui proposent leurs bijoux, appelés communément casse et tarifiée de nos jours à 2.800 DA. L'AGENOR a cessé, rappellent-ils, de fournir le lingot depuis 1985 aux artisans dont le nombre a chuté de 800 à seulement 200. Cette situation découle, selon eux, de l'asphyxie fiscale dont ils font l'objet et les brimades des services de contrôle. A cela s'ajoute la question du prix fixé pour le poinçonnage qui est de 40 DA pour le gramme, un tarif jugé excessif relativement à ce qu'il était auparavant, à savoir 5 DA. Dépassant le stade du constat, l'association prône un impôt unique et beaucoup plus léger de manière à rendre la confiance aux membres de cette profession qui a perdu de sa crédibilité en raison de certaines étiquettes qui lui ont été collées. «Nous proposons une imposition forfaitaire au lieu du réel car cette dernière nécessite un approvisionnement transparent en lingots d'or», a préconisé le responsable de l'association, qui va jusqu'à proposer une durée d'une année comme étape d'essai de cette formule et qui verra sans doute le marché de l'or se stabiliser. A l'heure actuelle, l'or ouvragé est cédé entre 3.200 et 3.400 DA le gramme. Cette descente aux enfers de la profession a fait naître un segment spécialisé dans l'importation de bijoux d'Italie ou de France. En clair, cette option donnera plus d'emplois à ces deux pays alors que chez nous, l'activité artisanale est condamnée à disparaître. |
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