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Dans un rapport publié jeudi, l'ONU révèle que «certains pays arabes ont
fait des progrès significatifs en matière de développement humain mais les
défis restent de taille». L'Algérie est classée parmi les pays arabes leaders
en matière de réalisations de développement à long terme.
L'Algérie compte parmi les cinq premiers pays arabes (Algérie, Egypte, Sultanat d'Oman, Arabie Saoudite et Tunisie) en matière de réalisations de développement à long terme, a indiqué un rapport de l'ONU sur le développement humain 2010. Plusieurs pays en voie de développement ont réalisé, durant les dernières décennies, un énorme progrès dans les domaines de la santé, l'enseignement et l'amélioration du niveau de vie, mais qui souvent n'a pas été estimé à sa juste valeur, a souligné un rapport sur le développement humain 2010 intitulé «La vraie richesse des nations: les chemins de développement humain», publié par le programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Le rapport inclut une analyse des acquis réalisés durant quarante années dans les domaines de la santé, l'enseignement et les revenus sur la base de l'indice du développement humain. Cette analyse a concerné 135 pays qui comptent plus de 90% de la population du monde. Le rapport a précisé que le taux de scolarisation a augmenté de 34% en 1970 à 64% actuellement. Il a été présenté ce jeudi lors d'une conférence de presse animée par Mme Jeni Klugman, directrice au PNUD, en présence notamment de Amartya Sen, économiste indien, prix Nobel d'économie, et le secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon. Ce rapport est également basé sur trois nouvelles dimensions, à savoir l'»inégalité», la «disparité entre les deux sexes» et la «pauvreté». L'impact de l'inégalité sur le développement humain est évalué en fonction des disparités relevées dans la santé, l'enseignement et le revenu. Ainsi, révèle le rapport, l'indice de développement humain dans les pays arabes a perdu 28% de sa valeur en raison de l'inégalité. Les plus grandes pertes en matière d'enseignement sont enregistrées dans la région arabe avec 43%, a ajouté le rapport. L'éducation, prioritaire Le taux de femmes âgées de 25 ans et plus ayant achevé leur enseignement secondaire dans la région arabe ne dépasse pas les 32% contre 45% pour les hommes de la même tranche d'âge. Pour ce qui est de l'université, l'on enregistre 132 femmes contre 100 hommes, a souligné ce rapport. Il faut dire que le rapport national sur le développement élaboré en 2006 par le Conseil national économique et social (CNES algérien) avec la coopération du PNUD constatait déjà cette tendance de l'évolution au sein du monde féminin. Il relevait que cela était dû au «développement remarquable de l'instruction féminine» tout en notant la parité qui se dégageait dans les cycles de l'enseignement supérieur algérien. Au plan de l'éducation, l'Algérie est sur une ligne constante. Elle a toujours accordé la priorité à ce secteur. Chaque année, le budget de l'Etat consacre une enveloppe conséquente au secteur, si ce n'est pas systématiquement le budget le plus important. On note que depuis 1962, le nombre d'étudiants en graduation est passé de 2.275 à 221.000. Depuis 1990, ce nombre a presque quintuplé pour atteindre à la rentrée 2008, environ 1.200.000 étudiants algériens. Au plan financier, le projet de loi de finances 2011, par exemple, prévoit un budget de plus de 569 milliards DA qui dépasse celui du ministère de la Défense nationale doté, lui, de plus de 516 milliards. Cela dit, le rapport du PNUD sur le développement humain 2010 s'intéresse aussi à l'implication des femmes dans la vie publique. Il relève une amélioration dans le taux de représentativité de la femme au sein des parlements arabes, passant de 18% en 1980 à 27% en 2008. Sur un autre plan, le rapport du PNUD attire l'attention sur la dimension de la pauvreté dans le monde arabe. Celle-ci est évaluée, par le rapport, sur la base de la privation en matière de santé, d'enseignement et de niveau de vie, et le document fait ressortir que 39 millions de personnes dans la région arabe vivent dans une pauvreté multidimensionnelle. |
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