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Le centre des techniques spatiales de Bir El Djir sera opérationnel au
cours du 1er semestre 2011, a annoncé hier matin, Azzedine Oussedik, directeur
général de l'Agence spatiale algérienne (ASAL), en marge du 2ème Congrès
international sur les TIC, organisé les 2 et 4 novembre en cours, à l'hôtel
Sheraton & towers.
Le CTS de Bir El Djir aura pour mission la fabrication et le montage de
micro satellites. Le premier satellite artificiel, 100% algérien, sera fabriqué
dans ce nouveau centre en cours de réalisation à Bir El Djir, non loin de
l'université Mohamed Boudiaf (ex USTO). La réalisation de ce troisième
satellite algérien, Alsat2-B, qui sera cette fois-ci entièrement réalisé par
des ingénieurs algériens, sera entamée prochainement, le lancement étant prévu
pour fin 2011. «Le programme spatial algérien s'appuie, essentiellement, sur la
formation des hommes. Nous ne pouvons pas parler d'un programme si nous n'avons
pas la ressource humaine (?) Le programme s'appuie aussi sur des objectifs
clairs: la maîtrise, la formation et le développement des applications au service
des différents secteurs utilisateurs. Tous les secteurs ont besoin de
télédétection. Pourquoi? Pour faire la cartographie des ressources naturelles.
Si nous voulons une gestion rationnelle des ressources, il faut connaître ces
ressources. Pour les connaître, il faut des outils d'observation et il faut
aussi maîtriser le traitement des images satellitaires (?) Le traitement c'est
l'informatique, le génie logiciel, les mathématiques, l'analyse numérique, tout
l'arrière-plan en terme de maîtrise du traitement des images. C'est aussi la
maîtrise technologique. Nous avons l'ambition de pouvoir aller progressivement,
avec beaucoup de modestie, à des systèmes spatiaux. Dans le cadre du programme
spatial algérien qui a commencé en 2006, nous avons réalisé beaucoup de choses
durant ces quatre premières années. Le programme avance. Nous avons un
potentiel humain qui évolue. Nous avons des docteurs, des ingénieurs et des
techniciens pour mener ce programme», a affirmé le DG de l'ASAL. Les projets
d'applications spatiales menés par l'ASAL sont au service des secteurs
nationaux (désertification, feux de forêts, risque acridien, ressources en eau,
agriculture?). Le même responsable a également annoncé que le projet de la
constellation des satellites africains sera lancé en 2011. «L'accord de
coopération signé fin 2009 porte dans ses dimensions, sur la mise sur orbite de
satellites spécialisés dans la télédétection, la prévention et la gestion et
l'élaboration des cartes des catastrophes naturelles en particulier les inondations.
Le projet de la constellation des satellites africains sera opérationnel dans
trois ans», a-t-il précisé. L'accord de coopération pour le lancement du projet
de constellation africaine de satellites, pour la gestion des ressources
(ARMC), a été signé à Alger, entre les agences spatiales d'Algérie, d'Afrique
du Sud, du Nigéria et du Kenya.