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Le deuxième Congrès international sur les Technologies de l'information
et de la communication (TIC) s'est ouvert hier matin à l'hôtel Sheraton &
Towers d'Oran en présence des ministres de la Poste et des TIC, Moussa
Benhamadi, de la Communication, Nacer Mehal, et du ministre délégué chargé des
Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, ainsi que des
autorités locales et de dizaines d'«invités de marque» venus de tout le
continent africain.
Dans son allocution d'ouverture, Moussa Benhamadi s'est longuement attardé sur les avancées réalisées en Algérie aux fins de réduire la fracture numérique et promouvoir la coopération intermaghrébine et interafricaine pour le développement des TIC. Il a ainsi dressé un tableau exhaustif sur les projets en cours dans son secteur, en particulier le projet de liaison de fibre optique Alger-Abuja (Nigeria) tout au long de la route transsaharienne. Ce projet, qui s'inscrit dans le cadre du Nepad, est en bonne voie. Il reliera l'Algérie au Nigeria en passant par plusieurs pays africains, dont le Mali et le Niger. Le projet permettra de réaliser une autoroute numérique traversant le continent, afin de canaliser le trafic téléphonique intra-africain. Un autre projet est en cours pour la réalisation d'un câble de fibres optiques tout au long de l'autoroute Est-Ouest pour raccorder les pays maghrébins. Un troisième câble sous-marin est également en chantier pour relier Oran à Valence, en Espagne. Ce câble sous-marin, qui sera réalisé en partenariat avec un opérateur espagnol, devra entrer en service en 2011. Le ministre a annoncé que le réseau national de fibres optiques s'étend sur 62.000 km linéaires. Le ministre a animé, en marge de la séance d'ouverture des travaux de ce congrès, une conférence de presse où il a survolé plusieurs sujets d'actualité, en particulier l'ouverture du capital d'Algérie Télécom, le rachat de Djezzy et le problème récurrent du manque de liquidités dans les postes. Questionné sur la privatisation de l'opérateur historique des télécommunications, il a déclaré, sans ambages, que l'ouverture du capital d'AT n'est pas « un sujet d'actualité. Il n'est pas question d'ouvrir le capital d'Algérie Telecom car nous n'avons pas besoin d'argent », a-t-il affirmé. Il ne s'est pas attardé toutefois sur le rachat de Djezzy en estimant que beaucoup reste à faire pour finaliser ce dossier. Revenant sur les créances de Lacom, une filiale d'Orascom Telecom, il a précisé : « Il est tout à fait normal que l'Etat réclame ces dettes. Cet ancien opérateur de la téléphonie fixe a laissé des ardoises à AT estimées à près de 30 milliards de centimes. Il a également laissé des charges sociales auprès de la CNAS et de l'ARPT ». Le ministre a aussi annoncé que le processus pour aller vers la troisième génération 3G est en bonne voie. La 3G est une norme de technologie de téléphonie mobile qui s'appuie sur la technologie Universal Mobile Telecommunications System (UMTS), permettant des débits bien plus rapides (2Mbps prévus à maturité du réseau) qu'avec la génération précédente, le GSM. Revenant sur le manque de liquidités dans les postes, il a estimé que « le problème du manque de liquidités n'est pas une affaire de la Poste seulement. Il faut une implication de tout le monde pour trouver une solution à cette situation ». Il a estimé que ce problème s'explique par plusieurs facteurs, comme le virement des salaires des travailleurs durant la même période, l'absence d'une culture d'épargne des citoyens et enfin le non-recours à d'autres modes de paiement lors des différentes transactions. «Il est nécessaire d'encourager les usagers à utiliser d'autres modes de paiement que l'argent liquide. Un effort sera déployé pour généraliser la carte de paiement car, sur les 11 millions de détenteurs de comptes postaux, seuls 6 millions disposent de cartes», a-t-il précisé, ajoutant qu'un projet d'installation de terminaux de paiement électronique est en cours d'étude. Concernant la question des détournements enregistrés dans plusieurs agences postales, le ministre a souligné que «des dispositions ont été prises pour enrayer ce phénomène, notamment par des audits et des contrôles systématiques de toutes les opérations financières». |
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