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Les travailleurs
de la société Pizzarotti, entreprise italienne chargée de la réalisation du
tramway de Constantine, après avoir tenu un sit-in devant le siège de ladite
entreprise pour réclamer la dissolution de leur section syndicale, il y a près
d'un mois, sont revenus à la charge, hier. Et c'est forts d'une pétition
émargée par 500 travailleurs sur les 700 que compte la société italienne
chargée de la construction de ce projet structurant de la ville, qu'ils se sont
présentés tôt le matin pour demander à l'Union de wilaya de l'UGTA la tenue
d'une assemblée élective dans la maison du syndicat «Benhamouda».
La grande salle de réunion de celle-ci avait de la peine à contenir tout le monde, d'où une grande cacophonie amplifiée par le désaccord avec le secrétaire général de l'Union locale Ouest de l'UGTA, qui a refusé que l'assemblée élective se tienne dans des conditions pareilles et sans préparation préalable. «Il y a un règlement intérieur et des statuts de la centrale syndicale qu'il faut respecter, sinon toute cette agitation est frappée de nullité et, par là même, d'illégalité», a-t-il déclaré en direction de l'assistance. Selon des représentants des travailleurs de Pizzarotti, la plateforme de revendications compte pas moins de neuf points, dont le principal est la dissolution de la section syndicale et devance les autres réclamations purement socioprofessionnelles. «La raison est simple», selon eux. «Nous considérons que pour régler le problème de la prime du panier de Ramadhan amputée des salaires, celui des œuvres sociales concernant 2008, 2009 et 2010 qui ne sont pas réglées, celui des abus dans les licenciements, des salaires, ainsi que des conditions de travail (hygiène, combinaisons et chaussures de travail non conformes, etc.), une section syndicale compétente et élue dans la transparence en est la base. C'est pourquoi nous avons refusé la proposition du SG de l'Union locale Ouest, qui nous a été faite pour régler le problème de la contestation, consistant en la reconduction de trois des membres de la section syndicale décriée et d'élire les trois autres», soutiennent les concernés. Finalement, après plusieurs palabres, une proposition a été faite par le SG de l'Union locale Ouest et acceptée par les contestataires, mais «à la condition que cela soit consigné dans un document écrit», exigeront-ils. La proposition consiste en un compromis, à savoir une rencontre mercredi prochain 03 novembre, pour la mise sur pied d'une commission de candidature et une autre la semaine d'après, soit le 10 du même mois, pour la tenue d'une assemblée générale des travailleurs d'où émaneront les nouveaux membres du bureau de la section syndicale des travailleurs. Et ces derniers n'ont consenti à quitter les lieux, en fin de matinée, qu'à la présentation des garanties écrites demandées. |
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