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La délocalisation du marché de Blass El-Khadem
vers l'ex-Souk El-Fellah de Sidi Lahcène a constitué la préoccupation première
de l'APC. Ils sont plus de 80 commerçants à quitter la place Bachir
El-Ibrahimi, plus connue sous le nom de Blass El-Khadem (car à l'époque de la
colonisation, il y était érigé un bronze de femme noire, déboulonnée à
l'indépendance) qu'ils occupaient depuis plus de 7 ans pour éviter le commerce
à la sauvette à Derb Sidi Hamed. Seulement, il n'en fut rien. D'autres
commerçants sont venus s'y installer. Entre-temps, Blass El-Khadem devenait un
véritable centre commercial de tissus, tapis, lunetterie et gadgets de confort
d'importation en tout genre, s'encombrant dans des tôles en zinc, cartons,
planches de bois et toiles de couleurs criardes, transformant la placette sise
en plein centre-ville en un véritable bidonville et heurtant la sensibilité des
riverains par un spectacle hideux. Il fallait pour l'APC penser à les réinstaller
dans l'ancien Souk El-Fellah de Sidi Lahcène, avant de les délocaliser. Chose
que les commerçants n'ont pas acceptée dans une première concertation, vu que
le réinvestissement de cet espace ne peut se faire dans l'immédiat. Des travaux
y sont en cours de réalisation. Mais ils ont dû se résigner face à la
détermination de l'APC à vouloir réinvestir, le plus tôt possible, des places
stratégiques, à l'instar de R'hiba, et à leur réhabilitation avant l'année de
«Tlemcen, capitale de la culture islamique».
Ils étaient 55 commerçants, régularisation d'impôts en main, mais sans registre de commerce au départ. Ils sont 80 familles vivant de cette manne depuis 2004 à plier bagage dans l'espoir que l'APC tienne parole et réussisse à réaménager le souk de Sidi Lahcène dans les 3 mois qui viennent car, durant cette échéance, ils seront au chômage forcé. L'année de «Tlemcen, capitale de la culture islamique» oblige, les responsables de l'APC se sont vus sommés de prendre sérieusement Blass El-Khadem en main. Il est inouï pour eux que des délégations de marque de plus de 120 pays remarquent, lors de leur séjour à Tlemcen, cette tare dans la ville des Zianides. C'est pourquoi il est indispensable de redonner à cette place ses titres de noblesse, comme à R'hiba où les travaux de réhabilitation des vieilles maisons et de consolidation des murs de façade ont déjà commencé et, dans un futur proche, le ouali de Sidi el-Mazouni et le four banal. |
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