Depuis plus de cinq mois, les voies d'accès du quartier de Victor Hugo sont impraticables en raison des travaux inachevés qu'avait entrepris la SEOR afin de rénover le réseau AEP.

Pour les habitants, cette situation n'a que trop duré et si les travaux de remise en l'état de la chaussée ne sont pas entrepris dans l'immédiat et avec l'arrivée des pluies, la situation empirera d'autant que les avaloirs risquent de nouveau, d'être obstrués par la boue. Pour preuve, les dernières pluies, quoique insignifiantes, ont transformé les rues en véritables champs de labours. Des citoyens témoignent que plusieurs personnes âgées trouvent des difficultés à se déplacer surtout ceux qui se lèvent tôt pour la prière d'El Fedjr.

 Pourtant, la rénovation du réseau AEP a été favorablement accueillie par la population de ce quartier populaire et, aujourd'hui ils estiment, il est vrai, que le débit d'eau est meilleur, mais l'état de la chaussée laisse grandement à désirer.

 Ils s'interrogent également sur les véritables raisons qui font que leur quartier demeure encore en marge de tous les aménagements urbains ainsi que la réfection de la chaussée qui a touché des quartiers plus huppés.

 La sempiternelle question de l'entretien du réseau routier, au sein du tissu urbain, a été de tout temps, un vrai casse-tête pour les responsables communaux qui ont toujours buté sur l'absence de coordination avec les entreprises qui interviennent sur la voie publique.

 La wilaya a pris l'initiative de refaire à neuf les voies d'accès de certains quartiers notamment à l'ouest de la ville d'Oran, mais ce projet semble avoir « omis » d'autres notamment ceux situés loin des yeux. Cette situation a fait réagir le nouveau wali d'Oran, Abdelmalek Boudiaf qui, lors de l'une de ses nombreuses réunions avec les responsables locaux du chef-lieu de wilaya, avait instruit les responsables des deux entreprises publiques de production d'enrobé, à accorder à la SEOR la priorité, une manière de mettre cette dernière devant ses responsabilités. A l'entrée du quartier, quelques nids de poule ont été refaits, mais à vue d'œil et même en tant que profane, la qualité des travaux a été très médiocre.