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Une fiche technique des constructions illicites

par A. E. A.

La direction des services de l'urbanisme de l'APC de Constantine vient de ficeler une fiche technique de tous les sites de constructions illicites, enregistrés au niveau de la commune. C'est ce qu'indique le premier responsable de ces services, M. Mechouche, qui souligne «qu'il s'agit de fiches techniques relevant de la manière la plus fine et exhaustive, des sites réputés illicites. Cela concerne aussi bien les bidonvilles, les poches urbaines squattées illégalement que les marchés informels et sauvages installés à l'intérieur de la commune». En tout cas, selon notre interlocuteur, le recensement indique la date de création de la «cité», du bidonville ou du marché, le nombre de constructions édifiées sans autorisation dans chacun de ces lieux, la date d'alimentation en électricité et/ ou en gaz de ville, l'organisme ou la personne qui fourni cette alimentation, etc. «L'objectif, dira-t-il, est de disposer de renseignements précis et quasiment en temps réel, pour se pourvoir de l'efficacité qu'il faut, pour une intervention rapide, en cas de décision de démolition». Il s'agit, en l'occurrence, d'éviter la création du fait accompli de construction de bâtisses entières qui rendront la tâche de démolition plus compliquée et plus coûteuse. A l'exemple, des protestations des propriétaires des bâtisses en question, qui peuvent occasionner des troubles nécessitant l'intervention des forces de l'ordre. A propos d'intervention et de destruction de ces constructions illicites édifiées sans autorisation, le chef de la brigade de démolition de la mairie signale que, mercredi dernier, «son équipe a procédé à la démolition de trois constructions à proximité de la station de bus de la cité Daksi, qui étaient encore au niveau du rez-de-chaussée, ainsi que d'un marché informel de fruits et légumes d'un particulier, situé à Oued El Had. «Les propriétaires, dira-t-il, qui étaient sur place n'ont pas cessé de proférer des menaces à l'encontre des éléments de la brigade, mais l'opération s'est déroulée sans autre accroc notable.

 Le lendemain, à savoir jeudi dernier, la brigade a opéré au niveau du lotissement d'El Mansourah, où elle a eu à mettre à terre des carcasses de piliers d'une bâtisse que le propriétaire d'une villa voulait construire dans son jardin sans autorisation.

 En effet, le concerné n'avait légalement le droit de bâtir que sur les 60% du terrain, note notre vis-à-vis. Et étendre les constructions au jardin, c'est le faire à 100% de la superficie, chose ne figurant pas dans le permis de construire et donc illicite».