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L'affaire STH-Sonatrach rebondira devant la justice, le dimanche 24
novembre, à l'occasion du procès en appel devant la cour d'Oran, a-t-on appris
de sources proches de ce dossier. Le procès prévu fait suite aux appels
interjetés par les prévenus contre le jugement rendu par la juridiction du
premier degré, le tribunal d'Arzew, le 20 septembre dernier. Estimant avoir été
condamnés à tort, pour les uns, ou sévèrement punis, pour les autres, les mis
en cause ont saisi la cour afin d'annuler ces décisions ou les faire réformer.
Parmi les appelants, l'ex-P-DG de la société de gestion et d'exploitation des
terminaux marins à hydrocarbures (STH) et l'ex-directeur technique STH-port
d'Arzew, qui avaient écopé de huit ans d'emprisonnement, soit la peine requise
par le parquet.
Il y a lieu de rappeler que les autres accusés, à savoir: l'ex-directeur régional, l'ex-directeur de l'administration générale et en même temps ex-directeur général adjoint et un ex-cadre du département juridique de cette société, avaient été condamnés, en première instance, respectivement à 7, 6 et 5 ans de prison ferme. Le tribunal correctionnel avait assorti ces peines d'amendes allant de 500.000 à un million de DA. Les chefs d'accusation retenus à l'encontre de ces anciens cadres de STH sont la «dilapidation de deniers publics et passation de marchés contraire à la réglementation ». Au cœur de l'affaire, une transaction conclue, en 2007, par la direction régionale ouest de cette filiale, dont le groupe Sonatrach détient 60% des parts du capital social, avec une compagnie britannique, portant sur la fourniture de flexibles sous-marins pour le chargement des navires, pour un coût de près de 21 millions d'euros. En somme, il est reproché à ce staff de gestion d'être passé outre le code des marchés publics dans le choix du partenaire dans cette importante transaction, tant en termes de finances que sur le plan stratégique, en recourant au raccourci du «gré à gré». Ce mode d'emploi sera dans l'œil du cyclone, d'autant que l'équipementier contracté traînait une bien mauvaise réputation dans le milieu des affaires lié au marché international des hydrocarbures en général. Au premier procès, l'ex-PDG de la STH avait notamment mis en avant «l'urgence de l'opération.» Selon lui, le changement des anciens flexibles de chargement, qui étaient alors dans un état de péril, ne s'accommodait plus de délais, s'appuyant sur le rapport technique qui établissait la péremption de ces équipements et tirait la sonnette d'alarme sur le risque d'incidents majeurs au cas où on continuait à utiliser ce matériel obsolète. |
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