Des habitants de Béni-Snous (El-Khemis) et
des agglomérations voisines ont signé une pétition pour réclamer «la
construction de stations de décantation ou de recyclage à oued El Khemis, dans
la daïra des Béni-Snous». Ce qui inquiète le plus les riverains, c'est que
«cette rivière, qui alimente le barrage de Béni-Bahdel avec Oued Tafna, est
aujourd'hui atteinte par la diarrhée écologique recrudescente qui ronge son
aspect verdoyant et sa pureté vivrière».
Dans un courrier adressé au chef de l'exécutif de la wilaya de
Tlemcen, ils s'indignent : «cette rivière est très polluée. La souillure d'eau
provient non seulement des déversements éjectés par les différents égouts des
habitations environnantes, mais aussi des rejets abusifs réguliers et
incessants des ordures ménagères des habitations surplombant cet oued». Ce qui
les attendrait, ce sont «de terribles conséquences environnementales pour eux,
mais aussi pour les populations des villes de Tlemcen, Aïn Témouchent et Oran
qui s'alimentent en eau potable du barrage de Beni Bahdel». Il n'y a pas si
longtemps, cette rivière qui coulait d'eau limpide, irriguait tous les champs
et arbres fruitiers de cette région qui compte à elle seule plus de 1.000
martyrs. Aussi, une station d'épuration pour traiter les eaux usées est plus
que nécessaire, soutient-on. C'est donc pour réagir que cette pétition a été
postée dernièrement pour le wali de Tlemcen et la direction de l'hydraulique.
«Aujourd'hui, et compte tenu de la mauvaise situation de la rivière de
Beni-Snous et son environnement qui peuvent provoquer, à l'avenir, soit un
déplacement massif de sa population vers d'autres villes, soit que ces mêmes
habitants subiront des maladies incurables ou contagieuses, nous vous
demandons, Monsieur le wali, de vous pencher personnellement sur ce projet
socio écologique dans le but de trouver une meilleure prise en charge de cette
rivière vivrière».