A l'ombre des belles avenues, vitrines
révélatrices du centre-ville belabbésien et tout le côté cour? subsistent de
réelles menaces qui guettent de nombreuses familles qui résident, à ce jour
dans de vieilles bâtisses? En somme c'est le vieux bâti en général qui est
évoqué ces jours-ci. Ce n'est pas, en effet, la seule préoccupation, mais la
situation dans laquelle se trouve une bonne partie de la cité Kaïd Rabeh,
mitoyenne au cimentière «Sidi Bel-Abbès», au nord-ouest du chef-lieu, fait que
les habitants viennent de tirer la sonnette d'alarme avant la catastrophe? La menace
est là soutiennent-ils. Il ne s'agit pas là de bâti édifié durant l'ère
coloniale, ou, en certains endroits datant de plus d'un siècle? Car certaines
habitations restaurées et entretenues régulièrement sont très bien conservées;
le patrimoine bâti concerne des édifices récents, même publics, construits à la
hâte? oserions-nous le dire, pour pallier une urgence? telles certaines écoles
primaires qui présentent, selon nos sources, un danger pour les enfants et les
enseignants. Et que dire alors des vieilles écoles? d'où sont sorties des
sommités de renom, inconnues des jeunes générations? Nous ferons abstraction de
toutes les incohérences architecturales de plusieurs sites qui ont vu s'opérer
des travaux pour création de commerces avec une bénédiction et autres
complaisances qui ont terni l'espace censé être un secteur protégé par la
réglementation en vigueur? Passons au centre-ville où de nombreuses habitations
dont le bâti est sérieusement ébranlé, sont occupées soit par des familles
parfois nombreuses et avec lesquelles cohabitent des bureaux d'avocats, de
métiers privés tentés par les faibles coûts de location par apport à d'autres
nouveaux immeubles spécialement conçus pour ces activités lucratives. Souvent,
en plein centre-ville, l'on apprend que dans telle rue, une habitation s'est
effondrée. L'exemple le plus récent s'est déroulé dans la rue Commandant
Ferradj (ex Gambetta), une artère des plus commerçantes qui a connu cet été
bien des déboires. L'on relèvera que des efforts ont été entrepris pour y
remédier au niveau du réseau d'assainissement et ce, non sans avoir irrité les
riverains et autres habitants de la ville. Nous avons vu, tout de même, que
certains immeubles tels celui de l'avenue Larbi Tebessi (ex-Prudon), en face de
l'immeuble le Prado, vient d'être retenu pour une réhabilitation qui se fait
attendre, au vu des dates figurant sur l'écriteau annonçant sa prise en charge.
Comme on l'avait annoncé dans nos précédentes colonnes, pour le déficit de
l'éclairage public, d'autres dysfonctionnements subsistent, à l'instar des
menaces du vieux bâti, nécessitant une prise en charge? la voirie, le commerce
informel, qui en otage l'un des plus beaux monuments architecturaux de la
ville, «La Coupole» promue centre d'orientation touristique, ainsi que d'autres
aléas de la quotidienneté des citoyens (es). Les interpellations continuent?
L'urgence pour y remédier est signalée de nouveau.