Le conflit au sein de l'UGTA de Constantine perdure et prend désormais
les contours d'un véritable feuilleton. En effet, il ne se passe pas de semaine
sans que les principaux protagonistes fassent parler d'eux par des montées au
créneau, en mobilisant la base syndicale ou par des conférences de presse à
travers lesquelles chaque partie se prévaut de la légalité et dénonçant l'autre.
Ainsi, suite à la dernière sortie faite le 2O Octobre dernier par le secrétaire
général de l'UW déchu, Mehdi Abdelkader , qui avait mobilisé les travailleurs
de cinq entreprises ( Epa Palma, Onm, Snvi, Endimed et résidence universitaire
Zouaghi 1) pour dénoncer des irrégularités constatées au cours des élections
des sections syndicales de celles-ci, par son rival Arafa Abdelouahab,
secrétaire général de l'union territoriale ouest, voilà ce dernier qui riposte
en appelant à la rescousse les secrétaires généraux des sections syndicales de
ces mêmes entreprises. Ces derniers qui ont tenu conclave le jeudi dernier au
siège de la maison des syndicats Abdelhak Benhamouda de Constantine, sont
sortis avec un communiqué dans lequel ils ont dénoncé avec véhémence «les
propos jugés diffamatoires, tenus par les pseudo-représentants des travailleurs
et leur chef de file Mehdi Abdelkader». A propos de ce dernier, les rédacteurs
du communiqué ne manqueront pas de préciser, à l'intention des travailleurs
affiliés à leur organisation, qu'il a été démis de ses fonctions de secrétaire
général de l'union de wilaya par décision du patron de la centrale syndicale
Abdelmadjid Sidi-Said en date du 26 Mai 2OO8. Les rédacteurs du communiqué,
affirment en outre que les travailleurs utilisés par l'ancien SG de l'UW pour
«déstabiliser leurs entreprises, ne représentent qu'eux-mêmes» en regrettant
que «cette campagne de dénigrement orchestrée par Mehdi Abdelkader, lequel
continue à tromper les travailleurs et quelques instances de base du syndicat,
ainsi que l'opinion publique, en usurpant le titre de secrétaire général de
l'union de wilaya, reçoive encore des échos auprès d'une certaine partie des
travailleurs et de responsables d'organismes étatiques».