Plusieurs
dizaines d'ingénieurs formés par Sonatrach, une année durant, à l'Institut
algérien du Pétrole (IAP) de Boumerdès, dans la perspective d'être recrutés
cette année, en tant qu'ingénieurs spécialisés de niveau II, catégorie 23, ont
protesté hier pour le quatrième jour consécutif, en observant un sit-in devant
le siège de la Direction générale Aval de Sonatrach. Les protestataires
accusent l'Entreprise publique d'avoir « failli à ses engagements » en refusant
de leur accorder le grade de niveau II, tel qu'il leur a été promis, et tel
qu'il a été fait avec les deux précédentes promotions d'ingénieurs spécialisés.
« Nous avons été surpris d'apprendre qu'on sera recruté en tant qu'ingénieurs
spécialisés de niveau I, et non de niveau II. C'est contraire à l'engagement
verbal qui nous a été fait au moment de notre sélection pour intégrer la
formation. C'est aussi contraire à la réglementation en vigueur, qui a
bénéficié aux deux promotions précédentes, » affirment les représentants des
candidats qui se trouvaient devant le siège de la Direction Aval, à Cité Djamel
dans l'espoir d'exposer leur problème au nouveau P-dg de Sonatrach,
actuellement en visite à Oran. Ils sont au total 212 ingénieurs spécialisés
dans cette situation dont 148 à Oran et 64 à Skikda. Ils estiment avoir été «
trompés », car pour beaucoup d'entre eux le principal argument qui les a motivé
à intégrer la formation et supporter un éloignement familial d'une année est la
«promesse » d'être recrutés en tant qu'ingénieurs de niveau II. « Au moment où
nous venions tout juste d'entamer notre formation, de nouveaux diplômés ont été
recrutés à Sonatrach, sans faire de formation particulière. Ils ont non
seulement gagné douze mois de salaire et une prime annuelle, mais aussi une
année d'expérience.
Alors que nous,
particulièrement ceux qui ont des familles à charge, avons dû puiser dans nos
économies ou carrément contracter des dettes pour pouvoir mener à terme cette
formation. Si on a accepté de faire ce sacrifice, c'est pour une seule raison,
être reconnus en tant qu'ingénieurs spécialisés de niveau II », ont-ils
expliqué. Et se demander: à quoi sert une formation qui a coûté à Sonatrach 915
millions de dinars, pour que finalement elle n'est pas considérée à sa juste
valeur.