A Ghardaïa, 2010 est une année record avec
ses 5.000 étudiants. Pour son recteur, Dr M. Mohamed Tahar Halilet,
l'enseignement supérieur doit donner les meilleures chances à ses étudiants en
particulier au cours de la 1re année.
Le nombre d'étudiants à Ghardaïa n'a jamais
été aussi important qu'en cette rentrée: 5.000 étudiants; la progression ayant
atteint 80% (3.500 en 2009/2010). Pour que cette tendance se maintienne,
Mohamed Tahar Halilet, recteur de l'université, à l'occasion de l'ouverture
officielle de l'année universitaire 2010/2011, voudrait donner les meilleures
chances aux nouveaux inscrits qui débutent dans le supérieur, d'autant qu'ils
risquent d'être plus nombreux l'année prochaine, et ce, afin de limiter le taux
d'échec dès la 1re année. Selon M. Halilet, des changements sont opérés,
notamment dans les 6 nouvelles filières nouvellement acquises par l'université
de Ghardaïa, à avoir: le Français, l'Agriculture, l'Economie, la Gestion
commerciale/Economie, la Technologie et le Journalisme. Désormais, les
étudiants dans ces filières vivront une 1re année commune et celui qui aura la
moyenne validera son année. En effet, les numerus clausus demeurent, mais il
pourra poursuivre en 2e année dans d'autres filières. «On ne perd plus son
année,» appuie le président. Une autre piste qui s'ouvre est l'élaboration de
référentiels pour les licences. Les 112 professeurs d'encadrement permanent, au
sein de notre université, doivent préciser «les compétences qui seront acquises
au cours de la formation». Mais pas seulement, ils devront indiquer si certains
étudiants auront un prof référent, un tuteur, si les cours seront donnés dans
des classes plutôt que dans de grands amphis, si les classes seront dédoublées.
Ils devront préciser comment seront évaluées les compétences de chaque
étudiant, «il y aura un contrôle continu d'assiduité? C'est une chance à saisir
car, se félicite le Dr Halilet, «l'image de notre université doit changer. Elle
doit être plus attractive». Il y voit, bien sûr, la conséquence de la politique
conduisant à l'autonomie. Les universités innovent et font «la promotion de
leurs diplômes». Par ailleurs, les parents d'élèves ont vivement souhaité
l'ouverture à l'université de Ghardaïa, de nouvelles filières «de techniciens
supérieurs» pour que les nouveaux bacheliers, titulaires du bac pro ou
scientifique, aient de meilleures chances de réussite en BTS car, ils
conduisent droit vers le marché de l'emploi et sont parfois plus sollicités par
les entreprises. Là-dessus, disent-ils, ce sont donc les proviseurs de lycées
technologiques et scientifiques qui sont invités à plancher pour dire, eux
aussi, comment comptent-ils accompagner les étudiants, remédier à leurs
difficultés quant au bon choix de leur filière. «Je lance un appel à projet»,
déclare un parent d'élève, qui souhaite que chaque établissement universitaire
«fasse du sur-mesure», pour ne perdre personne en cours de route. Un appel
solennel vient donc d'être lancé en direction du ministère de l'Enseignement
supérieur pour que cette suggestion soit prise en considération dès la
prochaine rentrée universitaire.