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Aïn-Témouchent: Des contractuels de la santé sans salaire depuis 9 mois

par Belhadri Boualem



Des vacataires de l'établissement public hospitalier (EPH) Ahmed Medeghri et des agents (O.P.) contractuels de l'établissement spécialisé mère-et-enfant (maternité) de Aïn-Témouchent se sont plaints auprès de notre bureau pour porter à notre connaissance qu'ils «n'ont pas perçu leurs salaires depuis le 1er janvier 2010 et qu'ils ont frappé à toutes les portes, mais en vain». Selon leurs propos, ce problème est aussi posé au niveau de la polyclinique de la nouvelle-ville. Ces O.P., des femmes et des hommes qui touchent moins que le SMIG (salaire net), sont des ouvriers qui travaillent 24 heures et se reposent 48 heures. Ils ont profité de l'intervalle de repos pour venir nous voir à la maison de la presse, rue Djaleb Mohamed. D'autres confrères venus par la suite ont pris connaissance des dossiers des deux catégories d'ouvriers. Ces derniers ont remis à notre bureau deux requêtes adressées respectivement au directeur de la santé et au ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. «Nous sommes livrées à nous-mêmes et nous ne savons à quel saint nous vouer», disent des femmes de ménage de la maternité. Parmi elles, il y en a qui ont passé une dizaine d'années en qualité de recrues dans le dispositif du «filet social». Et ce n'est qu'à partir de juin et juillet 2007 qu'elles sont devenues des O.P. contractuelles. C'est honteux et indigne d'apprendre que de tels problèmes de régularisation de situations de malheureuses femmes persistent toujours et que les responsables qui se sont succédé n'ont rien fait pour les résoudre. Et Dieu sait combien est grand leur malheur, quand on les voit décrire le vécu quotidien au travail. «Nous sommes une catégorie de travailleurs pères et mères de famille du niveau de vie le plus bas et nous n'avons pas trouvé celui qui prendra en charge nos doléances», ont déclaré les O.P. de l'EPH Ahmed Medeghri. Contacté par nos soins par téléphone, M. Boukrouba, le directeur de l'EPH Ahmed Medeghri, a au début nié l'existence d'un tel problème (9 mois de salaires impayés). Mais quand on lui a dit que l'on est en possession des requêtes et que les intéressés sont à la maison de la presse avec des journalistes, M. Boukrouba nous a invités à venir le voir. L'on a jugé inutile d'aller le voir car il a fui ses responsabilités et a voulu mettre la balle dans le camp de la DSP, alors que les O.P. sont chez lui et devraient être pris en charge sur le budget de l'EPH. Pourquoi ce problème est-il posé uniquement par les O.P. de l'EP Ahmed Medeghri et l'ESME (maternité) ainsi que par la polyclinique de la nouvelle-ville ?

On a posé ce problème au chef de service du personnel de la DSP pour nous éclairer davantage. Appelé par nos soins par téléphone séance tenante et en présence des O.P. plaignants, M. Khalladi est resté injoignable. Le DSP et le ministre de la Santé devraient recevoir les requêtes des plaignantes et des plaignants. La situation a atteint ses limites et les O.P. disent qu'ils sont frustrés et risquent de connaître le pire. Un S.O.S. est lancé. Certainement le wali, Mme Nouria-Yamina Zerhouni, et le P/APW, le docteur Marouf Mohamed, seront attentifs aux doléances des ouvriers après 9 mois sans salaire.