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Comment donner
vie à une idée ? Si cette question donnait, dans le passé, du fil à retorde aux
jeunes innovateurs, aujourd'hui le cadre où ces innovateurs peuvent dévoiler
leur boîte à idées existe avec une panoplie d'avantages aidant à faire mûrir un
projet. C'est à travers le programme «Tempus», financé par l'Union européenne
que tous les projets d'innovation peuvent désormais, sortir des tiroirs et voir
enfin le jour. Il s'agit d'un programme établi en partenariat entre
établissements d'enseignement supérieur de l'UE et de pays partenaires qui
permet de développer, de moderniser et de diffuser de nouveaux programmes, de
nouveaux matériels et méthodes pédagogiques. C'est dans ce cadre que l'Algérie,
à l'instar des autres pays du Maghreb, a adhéré à ce programme pour une coopération
internationale dans le domaine de la recherche et de l'innovation.
Comme notre pays enregistre une carence flagrante en matière de dépôt de brevets, il était donc primordial de saisir cette chance et protéger ainsi les porteurs d'idées par un accompagnement technique et matériel. Le premier concept était de créer ce lien entre l'entreprise et l'université et aussi de dépasser les initiatives personnelles pour les rendre des initiatives politiques et institutionnelles. Selon le docteur Tewfik Benabdallah, maître de conférences à l'Ecole normale supérieure d'Enseignement technologique d'Oran (ENSET), présent hier à la chambre de Commerce et d'Industrie de l'Oranie (CCIO) pour la présentation du programme «Tempus», « il s'agit d'appliquer une nouvelle approche qui consiste à institutionnaliser une relation naturelle entre l'université et l'entreprise. Pour ce faire, une cellule d'écoute a été installée à la CCIO qui aura pour mission de recevoir toutes les propositions d'idées, informer et orienter toute personne qui veut se renseigner sur ce programme ». Pour le Dr Tewfik Benabdallah, le programme «Tempus» dont l'ENSET est partenaire va aider toutes les personnes qui ont des réticences pour exposer leurs idées à oser les exprimer, même si elles ne sont pas diplômées. Grâce à ce programme, il y a eu homologation de deux magisters, le premier de management industriel d'innovation et le second de management de la technologie. Il était question également de créer un laboratoire et de travailler, en étroite collaboration, avec les centres d'excellence de transfert de technologie, installés dans les wilayas de Saïda, Mostaganem et Oran. Le conférencier explique aussi que l'Union européenne a mis en compétition une enveloppe de 50 millions d'euros, au service de 3 universités européennes et des universités des pays partenaires, à l'exemple des pays maghrébins. Le coordinateur du projet est l'université d'Alicante. Sur les 600 demandes déposées à la commission de l'Union européenne, 10% seulement des projets ont été réussis dont celui présenté par l'Algérie. Cinq projets ont été dans ce cadre réussis. Trois projets ont bénéficié d'une enveloppe d'un million d'euros chacun. |
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