A près trois
semaines de délibéré, le verdict de l'affaire SNTA, unité régionale Oran, est
tombé avant-hier. La cour d'Oran a confirmé la sentence retenue initialement
contre l'ex-directeur régional de la Société nationale des tabacs et
allumettes; une peine de 2 ans de prison ferme, assortie d'une lourde amende.
Si la cour a suivi de très près la décision du tribunal de premier ressort d'Es
Sénia concernant l'accusé principal, elle a, en revanche, considérablement revu
à la baisse les sanctions prononcées contre les «seconds rôles», dont elle a
relativisé la responsabilité dans cette affaire de dilapidation de fonds
publics. En effet, pour ces derniers, à savoir le chef de l'atelier
d'entretien, le chef du service de ventes, le chef du parc et le directeur du
service de comptabilité et de finance, la cour a réduit la peine de 2 ans à 6
mois d'emprisonnement avec sursis. Dans une réaction « à chaud », le conseil de
l'ex-directeur régional est allé jusqu'à dénoncer « une accusation qui enfreint
la loi », en ce se sens, a-t-il précisé, que « mon client poursuivi dans ce
dossier, sur la base de l'article 29 de la loi sur la prévention et la lutte
contre la corruption et l'article 42 du code pénal fut désigné par le
directoire de la SNTA aux commandes de son unité régionale d'Oran et non pas
par arrêté ou quelque chose de ce genre; il ne s'agit pas d'un fonctionnaire,
qualité primordiale et fondamentale dans le délit en question, en l'absence de
quoi on ne peut retenir ce chef d'accusation à l'origine.» Pour sa part, l'ex-
directeur régional qui a vu sa culpabilité confirmée et sa sanction inchangée à
l'issue du procès en appel, clame toujours haut et fort son innocence, se
disant être «victime d'un complot soigneusement tressé par certains
responsables de mon entourage professionnel », tout en soulignant qu'il
n'allait pas baisser les bras, qu'il allait se pourvoir devant la cour de
cassation et qu'il a toujours confiance en la justice.