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Vers la hausse de la facture alimentaire

par M. Aziza

Abdelaziz Belkhadem, le secrétaire général du FLN et ministre d'Etat, représentant personnel du président de la République, a affirmé que l'Algérie a importé moins de produits alimentaires au cours de ces deux dernières années, et ce grâce essentiellement aux efforts consentis dans le secteur de l'agriculture. Belkhadem a précisé que selon les pronostics, la facture d'importation des produits alimentaires connaîtra une hausse en 2011.

 Intervenant hier avec le ministre de l'Agriculture, Rachid Benaïssa, et le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, lors d'une rencontre de sensibilisation sur le mode d'exploitation des terres agricoles au profit de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA), à Zeralda, Abdelaziz Belkhadem a parlé du problème de fond qu'est la sécurité alimentaire. Il a précisé que les mesures incitatives au profit des agriculteurs et de l'industrie agricole, avec l'effacement des dettes, ont donné un nouveau souffle au secteur de l'agriculture. Ce qui a permis, selon Belkhadem, une baisse de la facture des importations des produits alimentaires.

 En langage de chiffres, il a affirmé qu'il y a trois ans, la facture des importations des produits alimentaires était très consistante, mais qu'elle avait sensiblement baissé au cours des ces deux dernières années. Abdelaziz Belkhadem n'a pas écarté, toutefois, la possibilité d'une hausse de la facture des importations des produits alimentaires de notre pays dès 2011, si on prend en considération les cours des prix internationaux de certains produits alimentaires et les prévisions mondiales de production.

 Belkhadem a demandé aux membres de l'UNPA et aux agriculteurs en général de tirer profit de ces réunions de sensibilisation et de dialogue pour poser tous les problèmes qui existent. «Il faut diagnostiquer et évaluer toutes les opérations et les actions avec précision afin de trouver le remède nécessaire pour les failles».

 Il a rappelé à l'assistance que le chef du gouvernement présentera la déclaration de politique générale. Et de préciser que toutes les questions seront abordées, notamment les projets du secteur de l'agriculture.

 Pour sa part, Rachid Benaïssa , ministre de l'Agriculture et du Développement rural, a souligné que malgré la réticence de certains et le tapage orchestré par des groupes hostiles au changement, un nombre important d'agriculteurs se sont dits favorables à la nouvelle loi fixant le mode d'exploitation des terres du domaine privé de l'Etat. «20 000 dossiers ont été déjà déposés par des opérateurs agricoles et des agriculteurs pour un changement de statut». Et de signaler que les textes d'application sortiront bientôt pour la gestion effective des exploitations agricoles, en soulignant qu'«ils sont déjà fin prêts».

 En ce qui concerne les dettes, Rachid Benaïssa s'est montré catégorique. «Le dossier d'effacement des dettes est clos, personne d'autre ne bénéficiera d'effacement de la dette». Il a indiqué que sur les 41 milliards de dinars estimés initialement pour l'effacement des dettes des agriculteurs, 37 milliards seulement ont été consommés.