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Le patron du second assureur privé algérien est en campagne pour
convaincre les investisseurs d'acheter des actions Alliance à partir du 02
novembre prochain. Pendant ce temps, les autres introductions en Bourse plus ou
moins annoncées depuis deux ans, MLA, Nedjma, Cevital, choisissent d'attendre,
sans le dire, l'accueil que fera la Bourse au titre Alliance Assurance.
Avant de se jeter à l'eau ? La Bourse d'Alger s'apprête à accueillir un nouveau titre après onze longues années de disettes. L'assureur privé Alliance Assurance rejoindra, dès février prochain, les deux titres déjà cotés ; l'hôtel Aurassi et le groupe pharmaceutique Saidal. Cette nouvelle admission, saluée par les acteurs financiers de la place, focalise toute l'attention des opérateurs économiques nationaux impatients d'en connaître l'issue. Le pas franchi par Alliance Assurance reste toutefois une démarche risquée et ne représente pas encore à ce stade, un gage de sécurité pour des éventuels candidats au passage par la Bourse. De la bouche même du patron d'Alliance Assurance, Hassen Khelifati, «la Bourse est une solution moderne mais, en Algérie, elle demeure une option risquée étant donné son état embryonnaire». Pourtant, l'introduction en Bourse a été un choix parmi d'autres qui s'offraient à l'assureur pour répondre à sa problématique de développement et de l'augmentation de son capital. Qu'est-ce qui a alors motivé une cette décision d'assumer le rôle d'éclaireur à la Bourse d'Alger ? Outre les dispositions du gouvernement introduites dans la Loi des finances 2009, notamment l'exonération de la plus-value sur les opérations boursières sur cinq ans, et les engagements de la COSOB à réformer les textes régissant actuellement la Bourse, Hassen Khelifati a été surtout rassuré par la ferme volonté de certains patrons de grosses boîtes privées qui ont officiellement émis le vœu de figurer parmi les titres cotés. C'est le cas du groupe Cevital, de l'opérateur mobile Nedjma, du groupe NCA et de l'établissement financier Maghreb Leasing (MLA). Maghrebemergent.info a pu joindre les responsables de trois de ces quatre sociétés. Leur volonté de s'introduire en Bourse n'est pas toujours affichée avec force dès qu'il s'agit de passer aux détails d'agenda. Elle paraît parfois au stade de l'intention et, pour tous, la prudence est toujours de mise. C'est le cas chez Chedly Zaoun, directeur général de MLA leasing Algérie, qui a pourtant annoncé officiellement sa décision d'introduction au cours du deuxième trimestre 2011, «le sujet n'est pas à l'ordre du jour pour le moment». Chez l'opérateur mobile Nedjma, auquel il était prêté l'intention de libérer 20% du capital via la Bourse d'Alger, le projet ne se traite pas à Alger. Le Directeur général de Wataniya Telecom Algérie (WTA), Joseph Ged, dément toute démarche actuelle dans le sens d'une ouverture du capital à la Bourse d'Alger : «l'introduction ou non à la Bourse d'Alger relève des prérogatives des actionnaires de la maison mère à savoir QTEL group». Le PDG de Cevital, Issad Rebrab, a été le premier patron privé à émettre le vœu d'entrer à la Bourse d'Alger à condition de voir d'autres entreprises l'accompagner. Son directeur de la communication et de marketing précise aujourd'hui qu'«il n'a jamais été question de faire introduire Cevital en tant que groupe, à part entière. Si introduction, il y a, elle se fera via les filiales». C'est le cas notamment, révèle-t-il, de la filiale CBS (Communication Bureautique et Systèmes) dont le groupe Cevital projette effectivement une introduction en Bourse. En attendant que de nouveaux candidats se manifestent, l'issue de l'opération Alliance Assurance est cruciale pour l'avenir De La Bourse d'Alger. |
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