Des contractuels de l'ANP (radiés des effectifs pour invalidité suite à
un accident et d'autres dont le contrat a été résilié pour d'autres motifs) et
une soixantaine d'anciens appelés militaires, se sont rassemblés hier, à
quelques mètres du ministère de la Défense, plus précisément en face de la cité
des sciences. Ces manifestants arrivant de différentes wilayas du pays et
représentant plus de 4000 anciens appelés réclament une retraite et une
considération de la part des autorités du pays, au même titre que tous les
Algériens. Ils réclament en outre, une prise en charge médicale pour certains, une
couverture sociale et un droit au travail pour d'autres. Certains ont même
demandé une réintégration au sein de l'armée nationale. Amputés d'un bras,
d'autres d'une jambe, d'autres souffrant de troubles psychiques suite à leur
contribution dans la lutte anti-terroriste dans les années 90, ces invalides se
sont retrouvés aujourd'hui, victime d'une loi datant de 1976, qui leur offre
entre 2400 DA par mois pour un invalide et 1700 DA par mois pour un radié de
l'armée. Les protestataires réclament une retraite qui assurera le pain pour
leurs épouses et leurs enfants, si jamais ils décédaient. Car, nous explique
l'un des protestataires « dès qu'on décède, cette pension disparaîtra ». Les
contractuels radiés affirment qu'ils n'ont même pas pu décrocher un travail
suite à la notification de résiliation par l'armée.
Enfin, quatre délégués des
manifestants ont été reçus en fin de matinée par les représentants des affaires
sociales du ministère de la Défense. Ces derniers ont promis aux protestataires
de résoudre ce problème définitivement dès le 15 janvier. Les protestataires se
sont dispersés dans le calme, exactement comme ils se sont rassemblés dans le
calme sous l'œil vigilant des services de police, qui ont encadré les
protestataires depuis la matinée jusqu'à leur départ.