Depuis une
semaine, la colère ne cesse de monter chez les étudiants de la filière
pharmacie et chirurgie dentaire de l'université de Constantine, qui essayent
d'exercer une pression sur la double tutelle de l'enseignement supérieur et de
la santé, pour faire augmenter le nombre des postes de résidants qui leur a été
accordé. «Pourquoi les autres facultés de médecine ont obtenu de 14 à 28 postes
de résidanat et Constantine uniquement 7 ?», a interrogé un étudiant affilié à
l'UGEL, au cours de l'assemblée générale tenue, hier à midi, au département
pharmacie et chirurgie dentaire, de la cité Emir Abdelkader. Un autre s'en est
pris à l'administration, autrement dit la faculté de médecine, «lui reprochant
une certaine duplicité, dit-il, pour n'avoir révélé le nombre de postes de
résidanat qu'après le déroulement du concours auquel ont participé 121
candidats». «Et seulement dans trois spécialités, ajoute un autre étudiant, en
indiquant que la biochimie, la microbiologie, la parasitologie, la
pharmacologie, la toxicologie, la pharmacie galénique, la chimie analytique et
l'hémobiologie ont été complètement ignorées». Clôturant la réunion aux
environs de 14 heures, le responsable de l'organisation estudiantine au niveau
du département pharmacie et chirurgie dentaire dira: «Jusqu'à quand le rôle de
la faculté de médecine demeurera confiné à la délivrance des diplômes seulement
?» avant de lire un communiqué dans lequel son organisation interpelle vivement
les ministères de tutelle, à savoir l'Enseignement supérieur et la Recherche
scientifique et le ministère de la Santé, leur demandant d'apporter des
solutions appropriées à cette situation anormale. Dans la foulée, les étudiants
ont exigé, pour aujourd'hui même, une réunion avec le doyen de la faculté de
médecine et le responsable du département pharmacie et chirurgie dentaire pour
soulever la même question et demander des solutions qui satisferont la majorité
de leurs collègues. «Le cas échéant, nous confiera un membre de l'UGEl, nous
déciderons de poursuivre nos revendications par d'autres moyens en n'excluant
pas le recours, dans une première étape, à un sit-in que nous projetons
d'organiser au niveau du département avant d'entamer une grève générale des
cours».
Affaire à suivre.