|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
La situation des
résidences universitaires et la gestion du secteur par les œuvres sociales du
secteur ont été débattues, hier, en direct sur les ondes de la radio nationale,
et ce dans le cadre de l'émission hebdomadaire «Forum», de la station régionale
de Constantine.
Les invités, journalistes et responsables au niveau des centres de Constantine et du Khroub, ainsi que des étudiants, ont animé les débats qui se sont concentrés autour des problèmes d'hébergement, notamment la surcharge dans les chambres, de la restauration, ainsi que les problèmes de la sécurité et de l'hygiène dans les résidences. L'état des lieux, présenté par le responsable de l'Office national des œuvres universitaires de Constantine-centre, fait ressortir que la carte universitaire de la wilaya est composée de 3 grands centres pédagogiques que sont l'université Mentouri, l'université des sciences islamiques et l'Ecole normale supérieure qui totalisent à elles trois plus de 87.000 étudiants. Aussi, on compte 16 résidences universitaires, dont 8 pour les garçons et autant pour les filles, qui hébergent un total de 34.000 étudiants en majorité des filles, qui représentent 65% de l'ensemble. «Nous n'avons aucun problème en ce qui concerne les garçons. Ce qui n'est pas le cas des filles car il y a une surcharge évidente dans certaines cités où l'on trouve jusqu'à 5 filles dans une chambre de 16 mètres carrés», a déclaré M. Amara, directeur de l'ONOU centre. Il dira que cette surcharge provient du fait qu'un grand nombre d'étudiants venant des wilayate environnantes préfèrent mener leurs études supérieures dans le pôle universitaire constantinois, ce qui, selon lui, engendre un déficit en lits dans les cités universitaires, qui a atteint aujourd'hui 2OO%. Evoquant ensuite les perspectives d'avenir, le même responsable a assuré que ce problème sera néanmoins réglé prochainement avec la réalisation de 19 nouvelles résidences universitaires sur le plateau de Aïn El-Bey totalisant 38.000 lits, avec un restaurant central. Il promettra que 7 ou 8 de ces résidences seront livrées dès la rentrée de l'année prochaine. Sur ce chapitre précis, le professeur, M. Metnani, qui prépare une thèse sur l'hébergement universitaire, a déclaré que les étudiants ont raison de se plaindre car dans les conditions actuelles, leurs études sont extrêmement difficiles. «Les normes universelles prévoient un espace d'hébergement de 9 m² pour chaque étudiant, et dans notre pays celui-ci ne dispose que de 4 m². Pourquoi ne pas utiliser le modèle de «logements conteneurs» utilisé dans les pays avancés ? se demande M. Metnani en déplorant aussi que les étudiants ne soient pas associés de plein droit à la gestion des résidences universitaires. Aux nombreuses questions des journalistes présents et des étudiants qui intervenaient au moyen du téléphone, à propos de la situation dans les cités universitaires souvent décriée, les responsables des œuvres universitaires de Constantine-centre et du Khroub ont tenté de répondre, tantôt en se justifiant et tantôt en apportant des démentis concernant l'état de déliquescence des structures, arguant que l'ensemble des anciennes constructions ont subi, cet été, des ravalements et des réparations à tous les niveaux. Sur le plan de la sécurité dans les résidences habitées par les filles où l'on a signalé la présence permanente d'étrangers de sexe masculin, les responsables ont tout simplement minimisé le problème allant parfois jusqu'à nier les informations rapportées. Seule satisfaction dans ce tableau général: le transport qui, semble-t-il, ne se pose plus à cause d'un parc impressionnant composé de 400 véhicules neufs qui assurent quotidiennement les rotations en assurant, sans problèmes majeurs, le transport des étudiants entre les centres universitaires, les résidences et les communes environnantes. |
|