La chirurgie plastique en Algérie ne date pas d'aujourd'hui, car elle s'inscrit au départ comme une indication médicale de correction ou de réparation esthétique, considérée comme un complément nécessaire au traitement principal, alors que la chirurgie esthétique se fait sur un personne en bonne santé et sur une peau saine, pour arranger un défaut que la personne juge important.

 C'est quoi la chirurgie esthétique et c'est quoi la chirurgie répartitrice ? Pour répondre à cette question et d'autres interrogations, le service des brûlés et de la chirurgie plastique et réparatrice du centre hospitalo-universitaire d'Oran, en collaboration avec la faculté de médecine, organise un colloque international sur la chirurgie plastique.

 Ce colloque se tiendra du 29 au 31 du mois d'octobre à Aïn El-Turck et verra la participation d'éminents professeurs, chirurgiens et dermatologues, algériens, français, tunisiens, italiens, marocains, libanais, entre autres. Parmi les thèmes qui vont être débattus lors de cette manifestation scientifique, les brûlures en situation de catastrophe, la prise en charge des brûlés en Algérie, le traitement des brûlés dans les pays émergents, les brûlures des enfants, les brûlures des mains, brûlures et violence, histoire de la chirurgie plastique en Algérie, chirurgie esthétique et brûlure du visage, chirurgie conservatrice après cancer du sein et plastie mammaire.

 Selon une source du service des brûlés et de la chirurgie plastique du CHU d'Oran, ce service réalise annuellement environ un millier d'interventions chirurgicales, la plupart sur des personnes brûlées (visage, mains, genoux?) victimes d'accidents de la circulation, brûlées suite à des incidents ou suite à des traitements de cancer. Les actes pratiqués au niveau de ce service n'ont qu'un seul but : alléger les souffrances de la personne par la réparation de la partie endommagée de son corps, contrairement à la chirurgie esthétique qui a un autre but qui est l'embellissement de la personne.

 La chirurgie réparatrice, comme son nom l'indique, c'est la réparation des dégâts causés par une brûlure, une cicatrice, après une opération chirurgicale mutilante, un accident, les séquelles d'une tumeur cutanée, de la chimiothérapie, de la radiothérapie et des infections, contrairement à la chirurgie esthétique qui a pour but d'embellir la personne. En Algérie, même si la chirurgie esthétique ne relève plus du tabou, faute de moyens, si un Algérien décide de frapper à la porte d'un chirurgien esthéticien c'est pour régler un problème.