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Le secteur du
transport urbain sera renforcé bientôt par l'entrée en service de quatre
nouvelles sociétés de taxis qui viendront s'ajouter aux quatre autres déjà
opérationnelles, a-t-on appris de sources bien informées. La direction des
Transports de la wilaya d'Oran (DTWO) vient, en effet, d'accorder les agréments
pour la création de quatre nouvelles sociétés de taxis exerçant dans la zone
urbaine, dans le souci d'atténuer la tension sur les licences de taxis qui a poussé
des centaines de chauffeurs de taxi au chômage technique.
Les quatre syndicats des transporteurs (SNTT, UGCAA, UNAT et UNACT) avaient accepté, au début de l'année en cours, la création des sociétés de taxis dans sa forme nouvelle et ce, à la lumière du nouveau texte réglementaire portant conditions et modalités de création de ces entités et notamment le nombre de véhicules revu à la baisse et qui est passé de 30 à 10 et sans conditions d'âge. Les quatre syndicats estiment que cette alternative est bénéfique pour les chauffeurs de taxi qui peuvent se constituer en SARL et résoudre dans la foulée l'épineux problème des licences d'exploitation. Quelque 600 anciens chauffeurs de taxi se sont, en effet, convertis ces derniers mois, en «clandestins» après le refus des propriétaires de licences de renouveler leurs contrats. Les membres de cette corporation avaient observé en mai 2009, une grève générale de deux jours pour dénoncer la spéculation sur les licences de taxi, à Oran. Les chauffeurs de taxi affiliés à l'UGCAA et à l'UNAT, qui avaient observé ce mouvement de contestation, ont obtenu des promesses de l'ancien directeur des Transports, pour trouver une solution à cette situation. Les négociations entre les syndicalistes et la direction de tutelle ont été sanctionnées par un P.V officiel pour la prise en charge des trois principales revendications des concernées à savoir: le gel des carnets de place, le règlement du problème des 600 chauffeurs de taxi au chômage technique et le gel des sociétés privées de taxis. La surenchère autour des licences met en péril toute la corporation. Des centaines de chauffeurs de taxi ont été victimes des ruptures unilatérales des contrats. Les propriétaires préfèrent en fait, relouer ces mêmes contrats à un prix beaucoup plus élevés. Le montant de la location d'une licence de taxi à Oran qui était de 1.200 DA, il y a quelques années seulement, atteint actuellement les 6.000, voire les 8.000 DA. Les représentants des transporteurs avaient obtenu, à l'issue d'une réunion qui a eu lieu le 29 avril 2008, avec les responsables des Moudjahidine, des promesses sur la mise à disposition des chauffeurs de taxi en chômage technique, 600 nouvelles licences qui permettraient de dénouer la situation critique et suffocante dans laquelle se débat la corporation. Plus de 2 ans après, les chauffeurs de taxi attendent encore les 600 licences promises. Le président de la fédération des transporteurs à l'UGCAA, M. Kandsi, soutient que le dossier de ces licences a été ficelé depuis plusieurs mois. «Il ne reste désormais que la signature du wali pour libérer ces licences», confie notre interlocuteur. Il est à noter qu'il existe dans la wilaya d'Oran quelque 8.200 chauffeurs de taxi exerçant dans la zone urbaine et les lignes inter-wilayas. |
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