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Justice : Alliot-Marie à Alger

par Djamel Belaïfa

La ministre d'Etat, garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Libertés de la République française, Mme Michèle Alliot-Marie sera à Alger aujourd'hui, sur invitation du ministre de la Justice Tayeb Belaïz, pour une visite de travail qui se poursuivra demain. Selon un communiqué du ministère de la Justice, le programme de la visite s'articule particulièrement autour d'un entretien entre les deux ministres qui portera sur l'évaluation de la coopération juridique et judiciaire et les possibilités de son développement et de son élargissement ainsi que le renforcement des relations bilatérales entre les deux pays. Mme Alliot-Marie, accompagnée d'une importante délégation, rencontrera son homologue Tayeb Belaïz.

 Jeudi dernier, le ministre de la Justice avait affirmé que la coopération judiciaire et juridique entre Alger et Paris a donné des résultats «probants». Dans une déclaration à la presse en marge d'une séance plénière de l'Assemblée populaire nationale (APN), consacrée aux questions orales, le ministre a souligné que la coopération judiciaire et juridique algéro-française est «excellente», notamment dans son volet de formation des magistrats. Il a relevé le jumelage des deux écoles nationales de magistrature des deux pays et le jumelage des deux cours d'appel qui, selon lui, ont donné des résultats «probants» et «positifs». M. Belaïz, qui répondait à une question sur l'éventualité de signature de nouvelles conventions entre Alger et Paris, a expliqué que signer de nouveaux accords «n'a pas d'utilité», puisque les conventions existantes «ont donné les résultats escomptés».

 Sur la visite de Mme Michèle Alliot-Marie, M. Belaïz a indiqué que cette visite «sera l'occasion d'aborder et d'évaluer la coopération juridique et judiciaire entre les deux pays». Il sera aussi question, a-t-il précisé, de «se mettre d'accord pour renforcer cette coopération».

 La venue de Mme Alliot-Marie intervient après la visite à Alger de la secrétaire d'Etat chargée du Commerce extérieur, Anne-Marie Idrac, le 19 septembre, qui avait évoqué une «nouvelle étape» dans les relations franco-algériennes. Ce terme, a-t-elle indiqué lors d'une conférence de presse, a été utilisé par le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia qui l'avait reçue auparavant. Elle a évoqué aussi «un rythme nouveau dans la relation France-Algérie», principal sujet de ses discussions avec la partie algérienne. Mme Idrac avait insisté sur la «volonté du gouvernement français et des entreprises françaises de développer les investissements en s'inscrivant complètement dans la logique» de développement et de partenariat définis par le gouvernement algérien. Cette visite intervient également après celle du secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant et en prévision d'une mission de l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin. Ce dernier a été chargé au début du mois par le président Nicolas Sarkozy de faciliter et de développer les investissements bilatéraux.