Les éducateurs et les éducateurs d’application, titulaires d’un diplôme en bonne et due forme du Centre national de formation pour handicapés (CNFPH) de Constantine ou de celui de formation des personnels spécialisés d’Alger (CNFPS), se plaignent «qu’ils ne sont plus recrutés, malgré l’importance de leur spécialité et la disponibilité de postes d’emploi dans le secteur de l’action sociale». L’un d’eux soulignera que «même si j’ai trouvé un travail au centre de rééducation pour handicapés de Daksi, avec même l’appui de la direction, l’opération s’est arrêtée au niveau du contrôle financier qui refuse ma candidature». D’autres éducateurs, ayant déposé des demandes d’emploi dans d’autres centres, déclarent «être dans des cas similaires, c’est-à-dire quand bien même la direction a donné son aval, le refus est venu du service des contrôles financiers. C’est autant dire que ce n’est pas les postes d’emploi qui manquent dans le secteur», font-ils observer. Questionné sur ce sujet, le chargé de communication à la direction de l’action sociale, M. Laïd Rahailia, reconnaît cette difficulté d’embauche que rencontrent les éducateurs à la recherche de travail. Et il indique que «le problème est plus large et plus compliqué. En vérité, dit-il, l’origine du problème vient du décret 09-353 du 8 novembre 2009, définissant le nouveau statut des corps des professions intervenant dans le secteur de l’action sociale. Ce nouveau statut a omis de mentionner le corps des éducateurs dans sa nomenclature, mais pas seulement, car les conseillers en éducation et les éducateurs principaux sont dans le même cas». Ainsi, toujours selon notre interlocuteur, le poste d’éducateur est remplacé par celui d’éducateur spécialisé, alors que l’éducateur spécialisé dans le précédent statut est remplacé par celui d’éducateur principal et que le poste de celui-ci dans l’ex-statut a été supprimé avec la création du poste d’éducateur en chef.
Et pire encore, souligne-t-il, les directeurs des écoles ainsi que ceux des centres du secteur n’y figurent pas non plus, alors que ces derniers sont des ordonnateurs et jouissent des prérogatives de direction et celui des finances. En tout état de cause, notre vis-à-vis fait savoir qu’à la direction de la DAS de Constantine, l’on attend la réception de la notification officielle du refus de recrutement des cas des éducateurs de Daksi 2, qui sont au nombre de trois et non d’un seul, pour saisir officiellement la tutelle. «Car même les décrets d’application, qui sont censés apporter les corrections nécessaires, nous les attendons toujours et cela fait une année que cela dure», conclut-il.