Avec un point sur les six possibles, l'Algérie a-t-elle compromis ses
chances de qualification à la phase finale de la CAN-2012 ou peut-on caresser
l'espoir de voir les Verts repartir du bon pied d'autant plus que la prochaine
échéance est fixée au 25 mars 2011 ? Les questions fusent de partout, fans de
l'équipe nationale, spécialistes algériens et observateurs étrangers sont
unanimes : cette équipe nationale, qui nous a fait tant rêver avant le Mondial
2010, semble en perte de vitesse. Se faire accrocher à domicile par la Tanzanie
et concéder une défaite face à la République centrafricaine sont des signaux
forts pour les instances concernées qui doivent chercher au plus vite le remède
adéquat pour éviter un autre fiasco. Ne pas être présent en 2012 en Gambie et
en Guinée équatoriale pour un mondialiste serait catastrophique pour un
football qui retomberait ainsi dans ses travers après avoir fait le plus dur en
retrouvant le haut niveau après une longue absence de vingt-quatre années.
Alors que la participation au Mondial 2010 devait être une nouvelle rampe de
lancement pour notre sport-roi par le biais de cette équipe nationale, on
n'arrive pas à passer l'écueil de deux équipes inconnues sur la scène
internationale, ce qui est grave. Les raisons de ces échecs sont multiples, on
peut citer, entre autres, ce changement d'entraîneur qui n'est pas opportun car
arrivant dans un contexte difficile pour Benchikha qui n'est pas à blâmer car
n'ayant disposé que de quelques jours pour préparer cette seconde sortie des
Verts. Par contre, les premiers responsables, ce sont les joueurs qui n'ont pas
répondu à l'attente. Certains d'entre eux, incorporés comme titulaires, n'ont
pas saisi leurs chances, d'autres erraient sur le terrain à l'image de Belhadj
qui a vu son niveau régresser en optant pour le championnat qatari. Ce manque
d'engagement a fait dire à certains qu'il est loin ce match référence à Oum
Dourman où la «grinta» et l?esprit de groupe des camarades de Antar Yahia
avaient fait la différence ce jour-là dans cette rencontre face à l'Egypte.
D'autre part, on peut évoquer les absences de quelques cadres de l'équipe, à
l'image de Ziani et Matmour qui ont pesé lourd dans la balance certes, mais
ceci n'explique pas cette désillusion.