Les averses qui se sont abattues durant la nuit du samedi à dimanche ont
une fois de plus mis à nu les carences dans la daïra d'Aïn El Turck.
Pratiquement, tous les axes et toutes les rues ont été inondés par les eaux
pluviales, mettant ainsi en difficulté la circulation automobile au même titre
que piétonnière. Les écoliers, notamment, ont été dans l'obligation de faire de
grands détours, pour ceux qui le pouvaient, sinon traverser de véritables
marécages pour la plupart, afin de regagner leurs établissements scolaires
respectifs. Des riverains ont mis la main à la pâte pour tenter de minimiser
les dégâts en enlevant les couvercles des bouches d'égouts et ce, afin de
permettre l'évacuation des eaux. La rue Mélinette était impraticable avec ses
nids-de-poule débordants d'eaux pluviales, qui ont envahi, en plusieurs
endroits, trottoirs, établissements de commerce et autres habitations situées
au rez-de-chaussée. «Ce n'est en fait que les prémices de la saison des pluies.
En hiver, nous vivons le calvaire. On s'interroge beaucoup sur ce laisser-aller
en matière de gestion de la voirie de notre commune», a confié un habitant de
la localité de St Germain. C'est au niveau de cette localité, où des travaux de
rénovation du réseau d'assainissement sont en cours, que les averses ont fait
craindre le pire aux familles riveraines demeurant dans les alentours
immédiats. Les eaux ont débordé des tranchées creusées pour le besoin de ce
chantier, pour inonder les maisons situées plus bas. La force des eaux a
charrié détritus et boue à la faveur des pentes convergeant vers les
habitations surplombant la mer. «Je n'ai pas fermé l'œil de toute la nuit de
peur d'être surprise par la furie des eaux», a expliqué une mère de famille
pour qui le spectre de l'inondation commence à planer dès les premières averses
de l'automne. «Les responsables concernés ne sont prompts que pour constater
les dégâts. Ils ne savent pas ou ne veulent pas faire dans la prévention»,
s'est-elle insurgée avec dépit.