C'est un véritable
cri de détresse qu'ont lancé, hier, une dizaine de marins pêcheurs, à la suite
des entraves rencontrées dans l'obtention du crédit auprès de l'agence BADR
sise à la rue Larbi Ben M?hidi, Miramar. Malgré les assurances de la direction
générale de cette banque et les dispositions initiées par le président de la
République pour venir en aide aux jeunes dans le cadre du dispositif de
l'ANSEJ, la situation de ces marins pêcheurs n'a pas changé d'un iota et les
dossiers sont toujours au niveau de cette banque, a affirmé, hier, le
coordinateur local de l'UGCAA. Un état de fait qui a fait réagir toute la
corporation après le va-et-vient incessant de ces jeunes et les engagements
qu'ils ont pris pour exercer leur activité. «C'est un vrai parcours du combattant,
car ces marins pêcheurs réunissent toutes les conditions et disposent même des
10% du projet», a ajouté notre interlocuteur, affirmant que certains ont déposé
leurs dossiers depuis plus d'une année. En décriant, hier, cette lenteur dans
le traitement de ces dossiers, le coordinateur local de l'UGCAA a demandé
l'intervention du directeur général, en plus de celle des instances centrales
pour mettre un terme à cette situation. «Ces jeunes ne savent même pas si leurs
dossiers sont retenus au niveau de la banque, car ils n'ont eu aucun accusé de
réception», note notre interlocuteur. En espérant qu'une solution urgente soit
apportée au problème, les jeunes ont rappelé que seul reste le crédit pour
acquérir l'embarcation et exercer enfin cette activité de pêche tant souhaitée.
Pénalisés par ce retard injustifié, ces demandeurs ne savent plus à quel saint
se vouer après les différentes charges auxquelles ils font face dont celle liée
au poste à quai, entre autres. Une situation qui continue à susciter l'étonnement
de ces marins pêcheurs qui se disent lésés malgré les mesures de facilitation
et d'encouragement prises par le président de la République pour venir en aide
aux jeunes chômeurs.