Le MC Alger, champion d'Algérie en titre, fait face à une crise retardant
son passage au professionnalisme. L'actuel président du Mouloudia, Sadek
Amrous, affirme qu'il est à la recherche d'investisseurs pour permettre au club
de réussir son passage au professionnalisme. Il a confié qu'il a dû s'endetter
pour pouvoir payer les joueurs et démarrer la saison. Pour l'anecdote, le
Mouloudia a dû recourir à un emprunt auprès de son joueur, l'international Réda
Babouche pour honorer ses engagements financiers envers les joueurs. «Babouche
qui a le statut de joueur se comporte aussi comme dirigeant», avoue Amrous.
Cette situation, a amené les «historiques» du MCA à se concerter dans la mesure
où ils ont été sollicités afin d'engager une réflexion et des contacts avec des
investisseurs et des industriels. L'ancien président du Mouloudia, champion
d'Afrique des clubs (1976), Abdelkader Drif de même que l'ex-président de
l'association El Mouloudia, Rachid Marif, se sont mis de la partie pour «sauver
le MCA», pour reprendre les propos de Drif. Compte tenu de la situation
actuelle du club, Drif juge que «le MCA va vers la dérive si aucune solution
n'est pas envisagée», appelant ainsi les pouvoirs publics à s'impliquer dans
cette période de transition pour accompagner de manière concrète et efficace l'ensemble
des clubs, notamment le MCA, dans le processus du passage au professionnalisme.
Selon Drif, le Mouloudia croule sous des dettes se chiffrant à 16,4 milliards
de centimes pour la saison 2009-2010 et le début de l'actuel exercice. Il
estime que ces dettes font fuir les investisseurs, d'autant plus que Amrous
demande aux futurs preneurs du Mouloudia d'assumer le passif.