Accompagnée du directeur algérien des archives nationales, une délégation
turque composée de deux personnalités du gouvernement de ce pays, a effectuée,
jeudi, une visite officielle à Constantine. MM. Emrillah, conseiller chargé des
affaires arabes dans le cabinet du Premier ministre turc et Benyamin, membre du
Haut Conseil des Affaires religieuses à la chefferie du gouvernement turc, tous
deux professeurs d'université, ont été reçus à l'université des Sciences
islamiques Emir Abdelkader de Constantine, par le recteur de l'USIC, M.
Abdallah Boukhelkhal. Ce dernier, avec ses collaborateurs ont examiné, avec la
délégation, les possibilités de collaboration et d'échanges pour l'enseignement
de la langue arabe en Turquie. Cette coopération se fera soit par l'envoi
d'enseignants de l'université islamique dans ce pays ou à travers l'envoi
d'étudiants turcs en Algérie. «Nous sommes intéressés par cette idée et nous
avons exprimé à nos amis turcs notre disposition pleine et entière à discuter
des moyens pour la concrétiser», a expliqué le directeur de l'USIC en marge de
la visite. M. Boukhalkhal poursuivra en expliquant : «Nous avons également
demandé à nos invités d'examiner, surtout la possibilité d'accueillir des
étudiants algériens en histoire pour l'apprentissage de la langue turque dans
les universités de leur pays et évoqué la possibilité d'une convention entre
l'USIC et des universités turques dans le domaine des échanges et
l'organisation commune des rencontres et des visites de délégations
scientifiques, de revues d'études, etc. Et sur ce plan, nous sommes tombés
d'accord pour que le projet soit soumis aux autorités des deux pays et
concrétisé dans un avenir très proche. L'USIC a donné son accord de principe
pour ce vaste projet, mais nous avons expliqué à nos amis turcs qu'il faut
encore obtenir l'aval de notre ministère de l'Enseignement supérieur et de la
Recherche scientifique ». Effectuant une visite dans les locaux et les annexes
de l'USIC, la délégation turque s'est montrée fortement impressionnée par les
capacités scientifiques de ce pole universitaire islamique. Et avant de quitter
la capitale de l'Est, cette dernière a effectué une visite au Palais du Bey. Là
également, elle a exprimé son admiration pour la qualité des travaux de
restauration qui ont été menés au niveau de ce monument d'architecture
islamique dont l'histoire est fortement imprégnée de la présence ottomane dans
la «ville des ponts».