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« Nous ne sommes pas pour la revanche
mais pour la réconciliation». C'est ainsi que s'est exprimée l'Association
Nationale des Pieds-Noirs Progressistes et leurs Amis (ANPNPA), réunie en
assemblée générale, le 25 septembre, dans un village des Pyrénées Orientales,
devant la presse régionale.
Convaincue que ses positions méritent d'être connues, l'ANPNPA veut se démarquer des autres organisations qui regroupent des nostalgiques de l'Algérie française et d'anciens OAS en transmettant un message de paix et de réconciliation. Dans un communiqué rendu public, cette association souligne: «Nous sommes des pieds-noirs, ex-Français d'Algérie auxquels se sont joints des amis partageant nos vues, qui avons fondé une association pour porter un autre message que les diverses organisations qui regroupent des nostalgiques de l'Algérie française et d'anciens OAS : Nous ne sommes pas pour la revanche mais pour la réconciliation ». Loin de toute la polémique qu'ont provoquée les dernières visites des pieds-noirs en Algérie, l'ANPNPA semble développer un autre discours qui se veut en contradiction avec celui des organisations qui cultivent la haine et la louange absurde d'un régime colonial révolu. «L'ANPNPA a deux objectifs majeurs», cite l'association dans son communiqué. «Le premier est d'assurer notre propre devoir de mémoire et d'analyse, et de contribuer par là à l'écriture d'une histoire lucide et dépassionnée de la France en Algérie. Nous nous inscrivons de ce fait en contradiction totale avec les organisations qui cultivent la haine et la louange absurde d'un régime colonial révolu»; quant au second objectif pour l'association, c'est « d'œuvrer au rapprochement entre l'Algérie et la France, et à l'amitié des deux peuples». «Nous sommes donc et resterons favorables à toutes les initiatives», dira l'ANPNPA dans son communiqué, «prises tant au plan politique, économique que citoyen, allant dans le sens de la réconciliation entre la France et l'Algérie ». Evoquant le centre de documentation des Français d'Algérie mis en place à Perpignan, l'ANPNPA n'hésite pas à critiquer la mise en place de ce centre qui, estime-t-elle, «privilégie » une seule organisation. Elle souligne dans ce sens que, «concernant la situation locale en Pyrénées Orientales, nous sommes pour deux raisons contre la manière dont est mise en place à Perpignan le centre de documentation des Français d'Algérie». L'association avance deux arguments justifiant sa position. Cette situation, précise-t-elle, «privilégie une seule organisation, le cercle algérianiste dont nous contestons la représentativité chez les pieds-noirs et dont nous dénonçons les compromissions avec des anciens OAS; le second argument pour l'association est «parce qu'un centre de documentation pour être dynamique, ouvert sur le futur et pleinement citoyen, devrait porter non sur les seuls Français d'Algérie mais sur l'histoire commune de la France et de l'Algérie». |
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